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©️ Photo de Tommao Wang pour Unsplash

C’est la rentrée ? Vivement le week-end !

Publié le 1 septembre 2025 par Meureh

Que tu sois lycéen·ne, étudiant·e, chômeur·euse ou salarié·e, tu n’as sans doute pas pu passer à côté : ce lundi 1er septembre, c’est la rentrée. Une ambiance particulière qui se révèle parfois plutôt déprimante, mais surtout, c’est un réel facteur d’angoisse. Entre les horaires effrénés qui reprennent , la culpabilisation si l’on n’a pas d’activité professionnelle « normale », des annonces gouvernementales qui font trembler, une redescente de deux mois de teuf ou de vacances thème huisclos familial qui permet de réaffirmer que la famille, c’est très souvent toxique, bref, on a toustes une bonne raison d’aller très mal aujourd’hui.

Tu l’auras compris, septembre et son lot de problèmes nous amène à une thématique naturelle pour ce mois si spécifique : la santé mentale et, par extension, les consommations pour faire béquille. Pour certain·es, les horaires imposés et les contraintes sont source de stress. Pour d’autres, le retour au travail ou dans un cadre scolaire est synonyme de violences ou de harcèlement. À chacun·e ses particularités et si l’on est concerné·es par les troubles psy, ce moment charnière peut carrément être un calvaire.

Alors, comment le gérer ? Une réponse assez simple pour beaucoup : la biture du samedi soir, institution française depuis la nuit des temps, petite protégée des lobbys de l’alcool, qui semble être une raison de tenir au moins jusqu’à la semaine prochaine.

Mais pourquoi attend-on le samedi comme le Messie ? 

La cuite du week-end, c’est l’élément réconciliateur. Mais pour quelles raisons ? Certaines semblent assez logiques : la sensation de pouvoir décompresser d’une rude semaine sans avoir besoin de compter ses heures, sortir de sa routine et voir ses ami·es, particulièrement à la rentrée où tout le monde est de retour de vacances, se placer en dehors de ses responsabilités qu’elles soient professionnelles mais aussi personnelles, le fomo tout simplement de passer à côté d’un moment de qualité. 

Pour certain·es, c’est aussi un moyen de lutter contre l’isolement, notamment quand le lieu de travail et d’études s’avère insécurisant ou quand on souffre de troubles de la santé mentale qu’on doit camoufler la semaine. En bref, aussi sûr qu’il faille se lever le lundi matin, il faudrait se terminer le vendredi/samedi soir, et ce nouveau rythme qui s’instaure peut sembler rassurant. Jusqu’à s’imposer des contextes de teuf dont on se serait bien passé, car qui dit consommations, dit risques associés et notamment dans un mood de vulnérabilité. 

Penser à réduire les risques

Avoir envie de décompresser, c’est normal et humain. La vie et ses contraintes peuvent s’avérer très stressantes, et encore plus pour les personnes atteintes de problèmes de santé mentale. Se mettre une bonne déglingue peut donc sembler être la meilleure manière d’oublier les soucis du quotidien. 

Mais qui dit bonne déglingue, dit souvent redescente et finalement, on ne sait plus si c’était une si bonne idée que ça. 

Mais c’est quoi déjà, la redescente ? Un savoureux cocktail entre plusieurs choses toutes plus réjouissantes les unes que les autres : de la fatigue, de la déshydratation, et des niveaux de sérotonine au plus bas. Parfois légère, parfois très salée, elle rend les lundis, les mardis et même les mercredis compliqués. Elle peut te déprimer mais aussi beaucoup t’angoisser. Et commencer la semaine au 36e dessous, bah ça peut la rendre encore plus effrayante, et encore plus dure à affronter. 

Alors si tu as envie de te la mettre le samedi, mieux vaut peut-être parfois réfléchir à comment consommer au mieux pour amoindrir ta descente ou à trouver une échappatoire dans une autre activité. 

Parce que le week-end, ça peut aussi être le moment de trouver des occupations qui te font du bien, hors de la fête. Se ressourcer, se reposer, ça peut aussi beaucoup aider à atténuer tes angoisses et à démarrer la semaine un peu moins à cran. Ça peut être le moment ou tu décides de prendre soin de ta santé mentale, de penser à toi et c’est ok de se prioriser, et de refuser des sorties pour faire attention à soi.

Et si avec la rentrée tes problèmes sont de retour, l’avantage, c’est que les praticien·nes le sont aussi ! En cette nouvelle era, peut-être que tu peux décider de te tourner vers un professionnel·le de santé pour t’accompagner. Et si tu as besoin de parler, KEPS est toujours là.

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