Nathalie la tenancière du bar sirote une boisson en terrasse. Image issue du film "Atlantic Bar" réalisé par Fanny Molins.

Atlantic Bar – Portrait touchant d’un bar de quartier

Publié le 14 juin 2023 par Lisa

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Cet article parle de : #addiction #fete #culture #films #histoires-vraies

Atlantic Bar, un film français de Fanny Molins sorti en 2023 au cinéma. 

« Au bar l’Atlantic, Nathalie, la patronne, est le centre de l’attention. Ici, on chante, on danse, on se tient les uns aux autres. Après la mise en vente par le propriétaire, Nathalie et les habitués vont être confrontés à la fin de leur monde et d’un lieu potentiellement destructeur, mais vital. »

C’est un beau film qui parle de tout un pan de la culture populaire française qu’on ne voit pas beaucoup et qui est régulièrement moquée par les médias plus citadins. Les bistrots, leurs rôles, leurs microcosmes, les combats qu’on y mène, les rencontres qu’on y fait et l’équilibre précaire qui les maintient debout. 

Le décor est en Camargue, au bord du Rhône, dans un petit bar de rue du centreville d’Arles. Arles la magnifique, vieille de 2 500 ans d’histoire, pleine de reliques impressionnantes de l’ère romaine, souspréfecture des Bouches-du-Rhône, plus grande commune de France par sa superficie, qui rayonne par son festival de la photographie et que les Parisiens ont dans le viseur grâce au LUMA et aux (seulement) 4 heures de TGV qui les séparent. Mais c’est à une poignée d’Arlésien.nes que le film s’intéresse.

Le bar, objet social et culturel

Les quelque 78 minutes que dure le film (documentaire mais pas que) s’attachent à dépeindre les portraits, d’abord de Nathalie et de sa famille, les gérants-locataires de l’Atlantic. Puis de certains de ses plus fidèles habitués. Et enfin à ce que représente le bar de quartier dans un tel microcosme, l’objet social et culturel est dessiné via ces deux grands points de vue.

L’élément perturbateur est la nouvelle de la mise en vente du fonds de commerce par le propriétaire du bar. Cette nouvelle bouleverse d’une certaine manière les personnes qui usent ces murs autant qu’elles les incarnent. Chaque personnage est touchant et complexe, comme le sont tous les humains que l’on croise dans la vie ; quoi qu’on puisse penser d’eux. 

Alors est-ce qu’il y a des éléments de réduction des risques ? Oui, non, on ne sait pas. On botte en touche, car au-delà de ne pas vouloir juger la situation de quelqu’un, le film pose une situation qui est finalement assez commune. Comment lutter avec ses angoisses et ses addictions quand notre lieu de travail est précisément un lieu de consommation, un lieu de sociabilité et une des choses qui nous fait du bien ? Le film est fort et mérite d’être vu !

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