Chouf est un film de Karim Dridi, sorti en 2016, sur un jeune homme qui se retrouve happé par les histoires de trafic.
Chouf, ça veut dire « regarde » en arabe. C’est le nom des guetteurs des réseaux de drogues. Sofiane, 24 ans, brillant étudiant, intègre le business de son quartier après le meurtre de son frère, un caïd local. Pour retrouver les assassins, Sofiane est prêt à tout. Il abandonne famille, études et gravit rapidement les échelons. Aspiré par une violence qui le dépasse, Sofiane découvre la vérité et doit faire des choix.
C’est un bon thriller, tendu, qui s’enfonce dans la noirceur au fur et à mesure de l’histoire. Un genre de western dans Marseille. L’honneur, la vengeance, les trahisons, les enjeux de pouvoir, la lente montée de la tension : tous les ingrédients y sont. Excepté qu’ici le saloon a été remplacé par la terrasse d’un snack au pied des blocs et le shérif par un flic ripou qui tricote des infidélités à la loi (coucou Bac Nord).
Les acteurs, tous non professionnels à part le héros, sont criants de vérité, au cordeau, nerveux et enragés. Recrutés sur Marseille en amont du tournage et ayant bénéficié de plusieurs mois de coaching, ils habitent tout l’écran.
Alors, est-ce qu’on y voit de la réduction des risques ? Eh non, encore une fois. Le trafic de drogues, c’est un peu Game of Thrones.
