Doctor Sleep est un film de Mike Flanagan sorti en 2019, dans lequel on retrouve Danny, l’enfant lumière, trente ans après les terribles événements de Shining (disponible sur Netflix, d’après un roman de Stephen King).
C’est mauvais, mais alors mauvais mauvais. Les effets spéciaux sont vilains comme tout, indignes du matraquage publicitaire qui en avait été fait. Les acteurs sont passablement inspirés, le rythme est lent, les dialogues nazes, les acteurs sont toujours mal éclairés et on dirait que tout a été filmé sur fond vert. Et c’est long, mais alors long ! Plus de deux heures et trente minutes de médiocrité au service d’un nanar qui semble tout droit sorti d’un obscur vidéoclub des années 1990. C’est donc un film à regarder avec des potes pour se payer une bonne tranche de mauvais goût à 50 millions de dollars (ou à ne pas regarder).
Par contre, le film (qui n’effraie ni n’intéresse jamais) semble tout entier être un exercice de vulgarisation des traumas et des problématiques d’addiction avec quelques éléments classiques du cinéma fantastique et un gros hommage lourdingue à Shining. Voyez plutôt : Danny hanté par les fantômes de son passé noie ses angoisses dans l’alcool. Danny rencontre les Alcooliques anonymes et se trouve un parrain de confiance, plusieurs années de sobriété s’ensuivent. Grâce à un tour de passe-passe, il apprend à enfermer les fantômes qui le harcèlent dans des boîtes « mentales » pour ne plus en souffrir. Lors du combat final, il puise sa force dans ces mêmes fantômes pour combattre la grande méchante.
Les méchants sont en craving de « vapeur » qui leur permettent de rester en forme et puissants. La cheffe des méchants conserve jalousement sa réserve de « vapeur » alors que ses camarades en viennent à mourir du manque et elle décide de se doper à mort pour réussir à se battre très fort. Les effets peuvent faire penser à ceux du crack et la représentation de la consommation de la vapeur donne vraiment l’impression de voir une bande de freaks chasser le dragon.
Peut-être que le parallèle est plus appuyé encore dans le roman, mais on ne le sait pas : on ne l’a pas lu.