Un homme (incarné par Mads Mikkelsen) boit une canette de bière. Image issue du film "Drunk" réalisé par Thomas Vinterberg.

Drunk – Un déficit d’alcool dans le sang ?

Publié le 9 août 2023 par Lisa

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Cet article parle de : #alcool #addiction #sante-mentale #culture #fictions #films #drama

Drunk est  un film danois de Thomas Vinterberg sorti en 2020, qui nous donne à voir quatre copains et beaucoup d’alcool.

Quatre amis décident de mettre en pratique la théorie d’un psychologue norvégien selon laquelle l’homme aurait dès la naissance un déficit d’alcool dans le sang. Avec une rigueur scientifique, chacun relève le défi en espérant tous que leur vie n’en sera que meilleure ! Si dans un premier temps les résultats sont encourageants, la situation devient rapidement hors de contrôle.

En dépit de certains facteurs qui peuvent jouer le rôle de « repoussoir » (suivre les exploits de beuverie de quatre quadragénaires masculins), le film est un chouette moment. De par son intro dynamique, sa caractérisation rapide et efficace des personnages qui composeront le récit, son découpage en chapitres et ses inserts téléphoniques, tout est d’une clarté limpide (et si vous le regardez en VO sous-titrée, c’est pas du luxe car le danois ne sonne pas comme l’anglais).

Les enjeux personnels des quatre personnages principaux ne sont pas en reste, chacun suit un chemin intéressant qui lui permet d’exister en dehors de l’expérience (enfin, en marge de l’expérience car les contours de l’alcoolémie débordent rapidement). 

Par contre, c’est un film d’homme, fait par des hommes. Si les personnages féminins ne sont pas trop caricaturaux et (heureusement) jamais malfaisants, leur place dans le récit est vraiment vraiment très légère. Elles existent malgré tout car elles sont autant que nous spectatrices de ce qui se passe, comme nous.

En ne versant jamais dans le pathos mais en présentant de façon objective les effets recherchés (euphorie, désinhibition, confiance en soi, paix intérieure) aussi bien que les effets indésirables et indésirés qui entraînent des terribles dommages collatéraux. Sans fard, les répercussions sur leurs vies personnelles et professionnelles ne tardent pas à arriver. On vous le conseille vivement. 

Alors, est-ce qu’on y retrouve une démarche de réduction des risques ? De manière assez surprenante : oui, plutôt. C’est-à-dire qu’avant que leur expérience ne dégénère, les quatre compères actent une méthode « scientifique » pour compiler les observations de leur recherche. L’usage d’éthylomètres est imagé dès le départ pour s’assurer d’être au taux voulu (ni plus ni moins), et jamais ils ne prennent la route bourrés. C’est peu de choses mais c’est assez remarquable pour être pointé du droit.

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