Filles perdues, cheveux gras est un film de Claude Duty, sorti en 2002, qui nous offre le portrait de trois filles perdues : Natacha cherche son chat, Élodie cherche sa fille et Marianne se cherche.
Itinéraires croisés de trois jeunes femmes perdues : Élodie veut retrouver sa fille, Natacha son chat et Marianne son âme. Elles trouvent l’amitié et l’amour non sans avoir rencontré sur leur chemin un méchant séducteur, un ethnologue accueillant, un thérapeute musclé, un guerrier massaï, un aborigène, des Incas, des femmes girafes et autres animaux.
Ce film se place dans la catégorie comédie française nanardesque attendrissante et grinçante. Si le film est plein de défauts qu’on peut mettre sur son grand âge (il a déjà 20 ans), il est dans la forme comme dans le fond assez déroutant. Google le qualifie de « drame/film de fantasy », ça vous donne une idée. Ça commence par un suicide et une explosion d’immeuble, et va toujours plus loin dans les thématiques abordées (mais jamais résolues). Ainsi, on parle de meurtre, d’éthylisme, de consommations de drogues, de dépression, de harcèlement moral, de travail du sexe, d’agression sexuelle, de harcèlement, de revenge porn, tout ça entrecoupé de chansons totalement désuètes. Car oui : ce film est aussi une comédie musicale. Si c’est bien cucul la praline, ça a le mérite d’aborder des sujets qui ne faisaient pas beaucoup l’actu à cette époque et dont on parle toujours aujourd’hui (plus que jamais, même).
Est-ce qu’on s’inscrit ici dans une démarche de réduction des risques ? Non, évidemment. Rester avec des personnes qui nous font du mal (ou, en tout cas, qui ne nous font pas du bien), c’est mauvais pour la santé physique et mentale. Seulement, les situations dans lesquelles on se trouve parfois peuvent nous empêcher de nous mettre à l’abri. C’est bien là où le triangle multifactoriel du docteur Olievenstein est plutôt bien illustré : 1 personne + 1 contexte + 1 produit. Alcool, eau oxygénée, amour toxique, etc., le « produit » de l’équation peut être protéiforme.