La vie moderne est une bande dessinée de Livio Bernardo (auteur et dessinateur), parue en 2019 aux éditions Delcourt, inspirée du compte Instagram de l’auteur : https://www.instagram.com/livioetlaviemoderne/
Le résumé officiel : « 2018. Paris. La fête. La recherche frénétique des plaisirs immédiats, l’hyper connectivité, le langage codé, les vieux qui suivent plus… Livio porte un regard sur notre société, une réflexion sur notre génération et nos contradictions. Puisant son inspiration dans le quotidien, il retranscrit des phénomènes sociaux, passant d’un thème à un autre. »
L’auteur nous offre des saynètes humoristiques du quotidien parisien, de la fête, des consos, des rencontres amoureuses, des petites galères, compromissions et contradictions d’une génération de jeunes trentenaires.
C’est drôle et divertissant, ça tape souvent juste aussi. Ça ne parlera certainement pas à tout le monde, mais si vous êtes un jeune adulte issu des centres–villes, ou que vous avez déjà bu une pinte trop chère sur une terrasse parisienne, il y a de grandes chances que vous reconnaissiez un des personnages dépeint dans les pages de cette BD (ou que vous vous reconnaissiez vous-même d’ailleurs).
Le portrait des fêtar·des
Ça parle de teuf, de FOMO (fear of missing out, ou peur de louper quelque que chose, qui te pousse à surtout ne rater aucune soirée), des différents profils qu’on peut croiser en soirée, de drague reloue devant le son, de besoin de reconnaissance et de validation, d’afters interminables, de tentatives de déculpabilisation, de stratégies pour rentrer en club, de rapport aux consos, etc.
Est-ce qu’on y trouve un peu de réduction des risques ? Pas vraiment, mais ce n’est pas l’objectif. On pointe plutôt ici les petites contradictions inhérentes au monde des soirées, les désagréments qu’on peut rencontrer quand on fait la fête (du dragueur insistant au mec qui essaie de te parler dans le son, des entrées trop chères aux afters qui se suivent et se ressemblent), les microcosmes sociaux générés par les milieux festifs, etc.
En revanche, sous couvert de légèreté, l’humour peut être un bon moyen de questionner ses pratiques festives !