Osciller entre montée et redescente dans le film Limitless réalisé par Neil Burger.

Limitless – Plaisir et risques sur fond de thriller

Publié le 2 novembre 2022 par Lisa

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Cet article parle de : #addiction #culture #fictions #films

Limitless​​ est un film de Neil Burger, sorti en 2011, qui dresse le portrait d’un raté qui perd tout ce qu’il touche et qui goûte à une mystérieuse pilule stimulante qui le change radicalement.

​​« Écrivain raté, Eddie apprend que sa petite amie le quitte. Elle ne supporte plus de le voir se laisser aller. Un jour, on lui fait découvrir le NZT. Il s’agit d’un produit pharmaceutique qui décuple les facultés du cerveau. En en prenant, il devient un autre homme, supérieurement intelligent. Eddie se lance dans les affaires et se fait vite repérer à Wall Street. Mais il devient aussi complètement dépendant à la drogue. » Wikipédia

Bradley Cooper qu’on a l’habitude de voir en héros musculeux est presque touchant en looser (malgré une perruque qui ne trompe personne), mais il retrouve vite son habituel habitus de mâle alpha. La mise en scène et le montage débordent d’idées et apportent beaucoup de rythme et de style au film. Des inserts, des cuts très clipesques, des travellings avant infinis donnent une ambiance au film. Les manifestations des effets de la drogue sont aussi assez enthousiasmantes (on aurait presque envie d’en prendre).

L’histoire est chouette, la voix off du héros explique son rapport au produit et les causes qui lui font y revenir. Le film parle de plaisir et de risques, sur fond de thriller. On évoque aussi le manque et le sevrage, à travers le témoignage d’une ancienne addict. Bref, c’est pas diabolisant, et ça, c’est bien plus vertueux pour ouvrir au dialogue qu’enchaîner les tabous. Le film commence sur les chapeaux de roues, et finit sur les chapeaux de roues.

Le héros gobe n’importe quoi

Alors, est-ce qu’on y retrouve une démarche de réduction des risques ? Oh pétard, non ! Déjà, on évite d’accepter gratuitement un comprimé magique qui coûte 800 €, aussi amicale qu’est la personne qui nous le propose : il y a forcément anguille sous roche. Là, le héros gobe (c’est le cas de le dire) n’importe quoi, et augmente très rapidement les dosages, ce n’est ni fait ni à faire : augmentant drastiquement ton accoutumance, tu te mets directement en danger (puisque pour des effets ​​« équivalents », tu dois prendre des doses plus importantes).

On évite de boire le sang de quelqu’un ! Oui, autant dans le film, la scène a quelque chose de très très ironique, autant il est bon de rappeler que le sang est un vaisseau contaminant de premier choix pour un paquet de virus (VIH, VHB et VHC en tête). D’autant qu’avec 5 litres de sang dans le corps humain, la dose de substance active est (pour le dire poliment) foutrement diluée !

 

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