Le personnage de Jennifer Lopez danse lascivement sur une table couverte de billets et entourée d'hommes. Image issue du film "Queens" réalisé par Lorene Scafaria.

Queens – Soumission chimique et gros billets

Publié le 25 juillet 2023 par Lisa

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Cet article parle de : #fete #consentement #culture #films #histoires-vraies

Queens est un film américain de Lorene Scafaria, sorti en 2019, sur des stripteaseuses qui se lient d’amitié et décident de conjuguer leurs talents pour arnaquer et prendre leur revanche sur leurs riches clients de Wall Street.

Dorothy est une danseuse nue qui vient de débarquer dans un club de New York. Elle se lie rapidement d’amitié avec Ramona, une femme charismatique qui lui apprend à danser et à se comporter avec les clients. Les deux complices arrivent à tirer convenablement leur épingle du jeu, jusqu’au moment où s’abat la crise financière de 2008 qui finit par les séparer. Le temps passe et Dorothy est malheureuse dans son existence. Sa route recroise celle de Ramona, qui lui propose de la rejoindre dans ses activités. En compagnie d’associées, elle arnaque de riches hommes, allant même jusqu’à les droguer afin de leur soutirer leur argent.

Le film est basé sur une histoire vraie, relatée par la journaliste Jessica Pressler dans un article intitulé « The Hustlers at Scores », publié dans le magazine New York. Car la morale de ce film de 107 minutes est pour le moins discutable. Les femmes danseuses ont une revanche collective à prendre, alors au diable les scrupules. Tous les moyens sont bons, justifiables et légitimes, dont le fait de droguer les clients, pour obtenir de quoi se payer des sacs à main, chaussures, manteaux de fourrure et autres nécessités de la vie quotidienne.

Girl power

Bon OK, le scénario n’est pas hyper original, mais encore une fois, c’est une histoire vraie, il n’a pas à l’être. On sait très exactement où on veut nous emmener et de quelle manière cela va se terminer. Gros girl power sur ce long métrage et ça fait du bien ! Jennifer Lopez et ses complices y incarnent très bien leurs rôles et on arrive à les comprendre et à compatir avec ces femmes. On a presque envie de les soutenir face aux victimes du coup monté.

Alors, est-ce que ça s’inscrit dans une démarche de réduction des risques ? PAS DU TOUT ! Il y a énormément d’actes de soumission chimique dans le film, amenant à des overdoses grâce à quelques cocktails qui rendaient les clients de leur boite aussi euphoriques qu’amnésiques et généreux. Les danseuses font le test des différents produits et des dosages un peu « à la louche » et d’une manière très dangereuse, on est très loin des messages de RdR tels que « fractionne tes prises ».

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