Grace (Brenda Blethyn) et Matthew (Craig Ferguson) fument un joint. Une scène issue du film "Saving Grace" réalisé par Nigel Cole.

Saving Grace – Bons sentiments et botanique

Publié le 25 juillet 2023 par Lisa

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Cet article parle de : #cannabis #culture #films

Saving Grace est un film de Nigel Cole, sorti en 2000, sur Grace, passionnée de botanique, qui trouve une solution peu conventionnelle pour échapper aux huissiers.

« À la suite du décès inattendu de son mari, Grace Trevethayn doit faire face aux nombreuses dettes dissimulées et saisies immobilières de son défunt mari. Très appréciée dans les alentours du port de pêche où elle vit, Port Isaac, Grace reçoit un soutien touchant de la part des habitants de la ville, notamment celui de Nicky, femme pêcheur et petite amie de Matthew Stewart, fidèle ami de Grace, consommateur de cannabis. Elle est également soutenue par le Dr Martin Bamford. Malgré leur volonté d’aider Grace, aucun des habitants ne trouve une solution à sa triste situation. » (Wikipédia)

Ce film sent bon le bon sentiment et le comique anglais de la fin des années 1990. Le décor sent le poisson et les personnages sont tous des p’tits cœurs qui aiment avoir les yeux rouges à grand renfort de fumette. C’est le contraire d’un film de Guy Ritchie mais avec un point de départ qui pourrait sortir d’un film de Guy Ritchie. Si les conseils botaniques dispensés par le film ne nous sont pas vérifiables vu nos compétences, l’outillage que Grace et son ami déploient est typique des cultivateurs indoor. C’est qu’elle a quand même les moyens d’investir malgré ses problèmes financiers.

Une version live-action de Yzma et Kronk

Le côté savant fou qui se dégage du laboratoire, leurs tenues, le gag de l’interrupteur : ça nous fait vraiment penser à une version live-action de Yzma et Kronk, du film Kuzco, l’empereur mégalo. Une forme de bienveillance doucereuse et bienvenue à l’heure actuelle se dégage de la majorité des personnages (même les méchants), ça donne au film une vibe hyper chill (malgré le suuuspeeeense).

Encore une fois, se lancer dans la production et le trafic de stupéfiants auprès de gros bonnets de la criminalité locale n’est pas l’idée la plus « réduction des risques » qui existe. Surtout si on n’a ni les codes ni l’expérience. Faire tourner un business en minimisant les pertes et en évitant les chantages et la justice est un vrai savoir. Si une école dispensait ce genre de cursus, ce serait un diplôme très très complet, pour sûr.

Au niveau des fausses idées véhiculées par le film, on ajoutera que le THC est liposoluble (il se diffuse dans le gras, pas dans l’eau), faire une tisane de feuilles de cannabis a donc autant de chances de défoncer son buveur qu’une bougie a de chances de faire rôtir une dinde.

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