Shame est un film de Steve McQueen, sorti en 2011, qui aborde le sujet de l’addiction sexuelle.
Brandon est un trentenaire new-yorkais travaillant beaucoup, qui ne conçoit pas la vie de couple. Son quotidien est dévoré par une obsession : le sexe. Quand sa sœur Sissy, chanteuse un peu perdue, arrive sans prévenir à New York et s’installe dans son appartement, Brandon a de plus en plus de mal à conserver son mode de vie et à l’assumer.
Le film est déjà très daté. En 2022, suivre les atermoiements silencieux d’un homme plutôt beau, très bien inséré sur le marché du travail et jouissant d’une bonne situation dans la société, est un peu ennuyeux. Fassbender est mutique et monolithique, c’est un homme mais il a des fêlures. Carey Mulligan, qui joue sa sœur, est donc une femme fragile, sensible, suicidaire et soumise à ses émotions fortes et ses pulsions. C’est un peu bateau comme galerie de personnages.
Le film a beau nous dire à demi-mots qu’ils sortent tous les deux d’une enfance pas facile, cela ne suffit pas à déclencher l’empathie. Même les scènes de sexe, quasi cliniques, ne flattent jamais l’œil. En revanche, on voit du début à la fin que cet homme n’est pas heureux, qu’il souffre à chaque instant de devoir penser, voir ou faire du sexe.
Alors, est-ce qu’on y retrouve une démarche de réduction des risques ? Pas vraiment, pour la simple et bonne raison que quand ça ne va pas, il faut demander de l’aide quand on se retrouve au pied du mur pris dans un comportement addictif qui te rend malheureux !