Les héroines du film (incarnées entre autre par Selena Gomez et Vanessa Hudgens) "Springbreakers" réalisé par Harmony Korine sont en bikini sur la plage.

Spring Breakers – Un vide aussi abyssal qu’esthétique

Publié le 24 mai 2023 par Lisa

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Cet article parle de : #fete #culture #fictions #films

Spring Breakers est un film de Harmony Korine qui date de 2012 avec Vanessa Hudgens, Selena Gomez, Ashley Benson, Rachel Korine.

Le film raconte l’histoire de quatre jeunes étudiantes fauchées, qui décident de braquer une épicerie pour partir faire le Spring Break. Sur place, suite à une arrestation, elles rencontrent un gangster qui les prend sous son aile.

Comme on pouvait s’y attendre, c’est une débauche de culs qui rebondissent, de seins dégoulinants d’alcool, de bières qui giclent et de drogue sniffée sur des corps dénudés. Avoir choisi quatre actrices aux profils de stars de Disney n’est pas anodin et rajoute à la provoc. Les quatre (très) jeunes femmes opèrent un rebranding brutal dans ce film, l’occasion de crier haut et fort que l’époque sage de Disney Channel est révolue. 

En soi pourquoi pas, si l’hypersexualisation servait un propos ou un scénario (bien qu’on ne soit pas fan du male gaze qui sexualise à ce point de très jeunes filles). Ici, le vide est aussi abyssal qu’esthétique. On sent que le réalisateur essaye de nous entraîner dans un trip hypnotique, presque poétique, à coups de très longs ralentis, de plans magnifiques et parfaitement léchés et de répétitions lancinantes des dialogues, en forme de leitmotiv. Malheureusement, pour nous, ça ne prend pas.

Absence totale de scénario digne d’intérêt

En effet, les images sont très belles, les couleurs sont incroyables et le mixage son est impressionnant. Pourtant, toute cette esthétisation ne parvient pas à compenser l’absence totale d’un scénario digne d’intérêt, d’une caractérisation crédible des personnages ou d’une narration qui tienne un peu la route.

Malgré l’outrance du sujet et le travail de la photographie, on s’ennuie franchement et on se demande souvent où on va et quel est l’enjeu de ce qu’on a sous les yeux. Pour nous, la limite du ridicule est franchie à plusieurs reprises et on se retrouve à pouffer ou à lever les yeux au ciel devant les séquences (pompeuses) qui se veulent hautement poétiques.

Le personnage du gangster joué par James Franco est particulièrement risible et nous met assez mal à l’aise (surtout quand on pense aux étudiantes de Franco qui l’accusent de harcèlement sexuel).

Alors, est-ce qu’on y trouve un peu de réduction des risques ? Absolument pas. C’est binge drinking à gogo, excès en tous genres, ça tripote sans demander, imaginez une maxi soirée étudiante où tout le monde est arraché et à moitié à poil. L’enfer sur terre, en somme (ou le paradis, à en croire nos protagonistes). 

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