Taking Woodstock est un film de Ang Lee, sorti en 2009, sur une famille qui va permettre à un festival de musique de s’implanter pas loin de chez elle.
« Après avoir passé de mauvais jours à Greenwich Village, l’architecte d’intérieur Elliot Tiber retourne dans le nord de New York vivre auprès de ses parents, propriétaires d’un motel, le El Monaco Motel, situé dans les Catskills où le jeune homme reprend ses activités de gérant. Son père a des problèmes financiers et risque la saisie de ses biens s’il ne peut payer l’assurance de son bâtiment et sa mère est une femme autoritaire et grippe-sous.
Par hasard, Elliot apprend qu’une ville voisine vient de refuser qu’un festival de musique (plus tard nommé Woodstock) se déroule sur ses terres. Propriétaire d’une licence l’autorisant à organiser un festival musical, Elliot appelle les producteurs et leur propose d’organiser le festival chez lui…
Dans les jours qui suivent, la vie d’Elliot Tiber et de la petite communauté tranquille où vivent ses parents va être complètement bouleversée. Les préparatifs du concert montent en puissance, les hôtels de la petite ville sont pris d’assaut et les voisins affichent leur hostilité contre Tiber et les hippies. Puis une foule de plus de cinq cent mille personnes va déferler vers les terrains de son voisin Max Yasgur, qui les a loués aux organisateurs. »
Même si les événements sont globalement positifs et tendres, le film ne fait la part belle qu’aux hommes. La fête à cette époque-là semble un peu trop misogyne pour nous, mais ce fait dépassé, le film est assez réussi à notre sens. C’est un film sur Woodstock qui ne filme jamais le festival, et ça, c’est assez drôle de s’en rendre compte une fois que les deux heures du film sont finies.
Un très beau portrait du trio familial qui est l’épicentre du festival
Plusieurs thématiques chères à Ang Lee s’entremêlent, notamment le côté queer des personnages homosexuels, bisexuels et transgenres, mais aussi les liens d’amour platoniques qui unissent ou séparent les gens et les familles. Le film est une suite de séquences non spectaculaires sur l’organisation en scred puis carrément à l’arrache d’un festival de musique dans une petite ville qui va être complètement victime de son succès. Un demi-million de festivaliers sur trois jours, nous, on n’en revient pas !
Les festivaliers sont un poil irritants, mais le film réussit à brosser un très beau portrait du trio familial qui est l’épicentre du festival. Imelda Staunton qui joue la mère de famille est comme à son habitude impeccable dans le rôle de vieille bonne femme bornée et d’une rigueur à toute épreuve. Elle et son mari sont les plus beaux personnages du film, c’est aussi le seul personnage féminin du film qui a une vraie place dans le scénario. Velma qui noue une jolie amitié avec le papa a aussi un peu plus de temps d’écran que les autres femmes, mais elles ne sont que deux pour diversifier un peu le casting.
Alors, quel rapport avec la réduction des risques ? Personne n’a l’air de connaître la notion de consentement (notamment au niveau de la consommation de drogues), on laisse traîner des produits qui sont ingérés par accident, on met dans la bouche d’inconnus des buvards d’acide, et on fait la fête avec le danger d’une électrisation générale due au mauvais temps… Un petit recueil des choses à ne pas faire, en somme !