C’est Halloween ! Et à cette occasion, on aime bien parler d’horreur et de drogue, comme avec Shrooms le bad trip aux champignons, Evil Dead et son sevrage brutal ou encore The Faculty et ses aliens allergiques aux poudres.
Slasher gore hyper graphique
Sorti en 2022, Terrifier 2 (re)met en scène Art le clown meurtrier. Nous n’avons pas vu le premier opus, ce qui ne nous a pas empêché de comprendre les tenants et aboutissants du film et d’apprécier le caractère unique de ce clown meurtrier. À mi chemin entre l’humour noir très abrasif et un slasher gore hyper graphique supplément premier degré, le film nous présente un personnage de taille : la meilleure copine qui met de la MDMA dans les verres. Il s’agit de soumission chimique, mais on y reviendra, tout d’abord on va vous dire tout le bien qu’on a pensé du film.
Commençons par le commencement : TERRIFIER 2 est un excellent mauvais film ! À déguster en VF pour apprécier à sa juste valeur le mauvais jeu des acteurs. Le clown meurtrier muet est hilarant dans la manière qu’il a de se moquer de ses victimes, son acolyte miniature et son visage figé sont aussi mémorables (une super idée de costume pour duo père/fille). Le seul vrai problème est sa durée : ça traîne à de nombreux moments et c’est dommage.
Les mises à mort sont nombreuses, généreuses et graphiques. Faux sang rouge fluo, membres arrachés, têtes explosées de différentes manières, mises en scène macabres (le dîner avec la maman : pépite) ou méchanceté gratuite (la scène du sel : mais wtf) sont au menu d’un spectacle qui ne se refuse rien. Plein cadre, sans hors–champ ; pour plus de sensations.
L’histoire tient en peu de choses. C’est bientôt Halloween et après un passage bien mérité au lavomatic, Art le clown ascendant boucher taille la bavette dans le quartier de Sienna et sa famille. Lesquels se remettent à peine du suicide du patriarche qui se savait condamné par un cancer en phase terminale. Dessins mystérieux, talents pour les loisirs créatifs et soirée techno se mêlent à des rêveries télévisées et des engueulades familiales. À la fin, la final girl est couverte de faux sang et le méchant est mort mais pas tout à fait, la suite au prochain épisode ? Le film ayant transformé 250 000 dollars en 15 millions, il est sûr et certain que nous reverrons Art et sa bande pendant encore longtemps !
Une moitié de MDMA
Mais au fait, c’est quoi le rapport avec KEPS ? Eh bien la sacro-sainte prise festive de MDMA ! Ici, Sienna part en soirée d’Halloween avec sa copine Brooke. Franchement, Sienna a le moral dans les chaussettes et elle s’est un peu forcée pour sortir. Faut dire qu’entre le premier anniversaire du massacre de Miles County, le suicide de son paternel et les angoissants intérêts morbides de son jeune frère et sa mère au bout du rouls, elle a de quoi être bien préoccupée. Bref, alors qu’elle commande un Coca, Brooke demande deux shots de whiskey. Quelques scènes plus tard, Sienna est hilare et foncedée. C’est Brooke qui lui a mis une moitié de MDMA dans son verre (on se demande toujours ce que cela peut bien vouloir dire).
Après un bref appel à sa mère, Sienna fait un bad trip carabiné. Une ellipse plus tard, on retrouve les deux copines et le gars de Brooke dans la voiture. S’ensuit un dialogue ahurissant dans lequel Brooke s’excuse auprès de son mec que sa copine ait gâché la fête et perdu le contrôle après son bad trip. Avec des ami·e comme ça, on n’a pas besoin d’ennemis. Un rappel de ce qu’il faut toujours être bien entouré dans la vie, quitte à faire le vide autour de soi. D’ailleurs, quand Sienna lui oppose que c’était un comportement dangereux, sa copine prend encore plus la mouche et lui reproche de prendre du Xanax® et de faire tout le temps la gueule. L’enfer sur terre : non, on n’a pas toujours besoin d’aller se casser le crâne quand ça ne va pas. Et on n’a jamais besoin qu’on nous drogue à notre insu, même si c’est pour de prétendues bonnes raisons.
Faites attention à vous, ne prenez pas toutes les drogues du monde, éloignez-vous des personnes toxiques et dangereuses et amusez-vous bien.