Une image issue du film "How to save a dead friend" realisé par Marusya Syroechkovskaya.

How to Save a Dead Friend – aussi poétique que bouleversant

Publié le 10 mai 2023 par Lisa

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Cet article parle de : #sante-mentale #culture #documentaires #histoires-vraies #drama

How to Save a Dead Friend est un documentaire russe sorti en 2022, réalisé par Marusya Syroechkovskaya.

À seize ans, Marusya est déterminée à en finir avec la vie, comme beaucoup d’adolescent·e·s russes. Puis, elle rencontre l’âme sœur chez un autre millennial du nom de Kimi. Pendant dix années, ils filment l’euphorie et l’anxiété, le bonheur et la misère de leur jeunesse muselée par un régime violent et autocratique au sein d’une « Russie de la Déprime ». Un cri du cœur, un hommage à toute une génération réduite au silence.

How to Save a Dead Friend, ou « Comment sauver un ami mort ». Mort cérébralement. La vraie mort finalement, puisque la mort physique n’est pas un sujet d’un point de vue philosophique. Ce documentaire autobiographique, aussi poétique que bouleversant, retrace la vie de Marusya et Kimi, deux jeunes amants, et de leurs réflexions sur la vie à travers les prismes de l’addiction, de la répression politique, de l’entourage, d’une société défaillante.

D’autres projets que celui d’en finir

On y suit d’abord Maryusa, jeune adolescente de 16 ans, qui a l’intention de vivre sa dernière année ; puis Kimi, l’amour de sa vie, dont la rencontre la destinera à d’autres projets que celui d’en finir. Ils rencontreront ensemble le bonheur procuré par l’Amour et en parallèle, les différents objets d’addictions qui leur permettront de s’évader de ce mal-être et de ce monde où leur place n’est pas trouvée, où personne n’a pu les guider.

Il décrit une réalité commune de quête de sens pour pouvoir avancer, se définir, se projeter et s’épanouir. On observe la période adolescente et cette sensation de vacuité qui s’impose à cet instant de la vie.

Quels outils s’offrent à nous à ce moment-là pour définir la suite de notre parcours de vie ? On se confronte à la difficulté de créer sa place quand aucun ou peu d’outils sont à notre portée. En effet, même en intégrant des structures de soins et en trouvant la motivation de sortir, ne serait-ce qu’un peu, de cette autodestruction permanente, Kimi ne bénéficie pas d’accompagnement adapté et on sort à cet instant de la simple individualité. On s’inscrit dans des problématiques à bien plus grande échelle et lorsque le générique de fin apparaît, on se sent comme eux : démunis.

TW : Attention, ce documentaire traite de thématiques intenses telles que les tentatives de suicide, l’automutilation, la mort, les consommations de substances, les blessures physiques. On conseille vivement de ne pas regarder ce documentaire si vous êtes sensible à un de ces sujets et/ou si vous êtes dans un état psychologique déjà affaibli.

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