Rent (incarné par Ewan McGregor) sort d'une cuvette de toilettes crasseuse. Image issue du film Trainspotting réalisé par Danny Boyle.

Trainspotting – Cultissime, drôle et sombre

Publié le 26 juillet 2023 par Lisa

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Cet article parle de : #heroine #opium #injection #addiction #culture #films

Trainspotting est un film de Danny Boyle, sorti en 1996, qui suit une bande de potes complètement cramés à l’héroïne dans le Édimbourg des années 1990.

Ahhhh ! Trainspotting, ce film culte des années 1990 brillamment mis en scène par Danny Boyle a quand même marqué son époque avec ses répliques cultissimes qui ont été entendues par la suite dans pléthore de Mix Hardtek, celle du début notamment (« Choisir la vie, choisir un boulot, choisir une carrière, choisir une famille, choisir une putain de télé à la con, choisir des machines à laver, des bagnoles, des platines laser, des ouvre-boîtes électroniques… »).

Mais alors, de quoi ça parle ? Google nous propose ce résumé : « Édimbourg, dans les années 90. Mark Renton et ses amis Spud et Sick Boy se droguent à l’héroïne. Quoique fort sensible au plaisir qu’il éprouve ainsi, Mark décide toutefois de décrocher avant qu’il ne soit trop tard. Il y parvient, non sans mal, et consacre alors son énergie retrouvée à séduire une lycéenne délurée. Il reprend cependant rapidement ses vieilles habitudes, au grand dam de Begbie, un ami alcoolique sujet à d’effrayantes crises de violence. »

C’est un film avec cinq personnages principaux (oups, tous des hommes), dont les vies se rejoignent à l’endroit des consommations de drogues. Alors, qu’est-ce qu’on y voit ? On y voit des usages de drogues très problématiques (certains diront dangereux, ma foi), comme le partage du matériel de consommation de drogue par intraveineuse (en bonne partie responsable des contaminations VIH/VHC, et qui sera largement endigué par les programmes d’échange de seringues et la vente libre de kits d’injection en pharmacie ou donnés par les associations).

Des amis qui aiment prendre de la drogue

On y voit des amis qui aiment prendre de la drogue, des opiacés, et qui sont prêts à à peu près tout pour s’en procurer. Grisés à l’extrême par leurs effets extatiques. Qui s’enfoncent dans l’addiction au prix de douloureuses pertes, et qui se désolidarisent peu à peu du groupe avec lequel ils faisaient la « fête ». On y voit l’incompréhension des proches face à l’addiction, les effets sans fard des opiacés sur le système digestif, le cycle du manque, et l’incompréhension généralisée face au VIH.

On y voit aussi un personnage qui finit par faire usage, puis « sombrer », alors qu’au départ du film, il ne se drogue pas et « plaisante » malgré lui des usages de ses amis. Une mauvaise passe et le discours très subjectif de ses potes, qui consomment et vénèrent l’effet des drogues malgré les galères, le mènent sur une voie dangereuse pour lui et ses proches. Mais attention, hein, le film reste drôle quand même ! C’est comme on dit une « comédie » dramatique.

C’est clairement un film à recommander, qui apporte un équilibre à la vision seulement festive des produits psychoactifs. Mais qui ne dépeint pas « seulement » un drame sordide ou larmoyant. Une bande-son adaptée, des effets de mise en scène assez chouettes, un attachement progressif aux personnages permettent au film d’avoir marqué son époque.

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