Vomir est un livre de Simon Arbez, sorti en 2022 aux éditions Le Sabot, qui relate les réflexions d’un jeune homme hospitalisé à la suite d’une surdose de drogues.
VOMIR est une overdose.
VOMIR se cogne à la drogue.
VOMIR est allongé dans un lit d’hôpital.
On y rencontre des soignants
qui réaniment, des organes qui
dysfonctionnent et un sexe mutilé.
On y trouve une vie branchée
à des machines, des réflexions
sur la dépendance et des
considérations sur le genre.
On y croise un chat ambigu,
de l’amour, des vikings, de l’électro
minimaliste transhumanisée
et un vampire en forme de juke-box.
VOMIR est une tentative pour survivre.
Ce récit est le témoignage d’un jeune homme ayant survécu à une prise mortelle de drogues. Sous forme de journal intime, il nous plonge dans les semaines qui suivent cet évènement. La rencontre entre l’autodestruction et les espaces du soin devient le cadre propice à des réflexions poétiques et politiques.
C’est bien ! C’est bien et en plus, c’est bref. Là où un témoignage-fleuve d’une expérience d’hospitalisation aurait pu se révéler pénible à lire, le format adopté par l’auteur est bien plus digeste. Séparant le récit en trois parties (jour 1, jour 2 à 21, les jours d’après) sur seulement une quarantaine de pages, le tout se lit avec plaisir. Alors même que les faits racontés ne prêtent pas particulièrement à sourire.
Il faut dire qu’on démarre très vite après une surdose de drogue « mortelle », alors que le pronostic vital est engagé. On y découvre des pensées brutes et des personnages tantôt empathiques tantôt antipathiques au sein d’un système hospitalier en surchauffe.
Dès les premières lignes qui décrivent les drogues ayant mené à cette surdose, la crainte que l’auteur fasse l’étal de ses prises de risques sans une once de recul est grande, mais elle est rapidement dissipée par les pages suivantes. Sans fards et de son point de vue très subjectif, il raconte les phases traversées en position allongée dans son lit d’hôpital.