Bilan du Dry January : whenever wherever? (Toujours tout le temps ?)

L’heure a sonné – et certain.es l’attendent comme le Messie –, nous arrivons à la fin de cette grande initiative mondiale qu’est le Dry January, surfant sur la volonté de faire « peau neuve » des excès liés aux fêtes, et démarrer du bon pied la nouvelle année en évaluant ses habitudes de consommation.

Pour celleux qui se sont prêté.es au jeu, ou du moins en partie, au-delà des points positifs sur des aspects santé assez classiques tels le sommeil réparateur, le teint frais, une énergie nouvelle, c’est en général votre santé financière qui vous en remercie. Et finalement pourquoi ? Impossible de faire un bilan sans parler des obstacles rencontrés.

LA TORTURA

Évidemment, on t’avait déjà parlé à l’aube de ce fameux Dry de comment le corps se conditionne à consommer à travers des schémas répétitifs qui sont parfois durs à déconstruire tant ils sont ancrés dans nos habitudes et nos routines… Et tant on nous mitraille le cerveau ?

Curieux n’est-ce pas, qu’un État qui lance la guerre à la drogue sous couvert de protéger la santé de la population avec une justice punitive et carcérale de plus en plus salée pour les vendeurs et consommateurs, avec en porte parole le B2B ministre de la Justice – ministre de l’Intérieur le plus répressif ayant jamais existé sous la Ve République, n’ait pas touché mot sur l’alcool et ses risques ?

BEAUTIFUL LIAR

Car bien sûr, ce qu’on nomme communément les « ravages de l’alcool » vont bien au-delà des accidents routiers sur lesquels le gouvernement daigne faire des pubs cringe d’avant fêtes. Ce sont également des générateurs de trous béants dans la Sécurité sociale, d’accompagnements toujours plus durs à trouver dans des hôpitaux ou centres médico-sociaux asphyxiés par les coupes budgétaires, et de forte stigmatisation, notamment quand on se trouve en situation de précarité. Et les lobbys de l’alcool ? Ça va nickel merci, et pour en savoir plus, on t’invite chaudement à lire l’article qui les concerne pour avoir tous les arguments pour s’indigner de ce deux poids, deux mesures foireux.

OBJECTION – LA FIN DE LEUR VIEUX MONDE ?

Paradoxalement, les études récentes semblent montrer que les jeunes ont moins envie de picoler que leurs aîné.es. Comme le dit cette enquête, le nombre d’adolescents qui n’ont jamais bu d’alcool a triplé en vingt ans, ce qui naturellement ne les empêche pas de consommer d’autres produits, mais souvent illégaux. C’est donc bien plus compliqué d’expérimenter des campagnes mondiales type Dry ou de faire de l’information objective. D’où les pratiques communautaires, l’autosupport et les échanges de skills, merci la réduction des risques !

ADDICTED TO YOU – DIS-NOUS TOUT !

En bref, le Dry January au-delà d’être le moment où on démasque l’hypocrisie qui entoure l’alcool, c’est celui où on a pu faire le point et intégrer une consommation consciente de cette substance, où l’on se questionne sur notre notion du consentement quand la désinhibition pointe le bout de son nez, où l’on s’interroge sur la stigmatisation dans nos cercles qui entoure le fait de boire ou à l’inverse de ne pas boire.  

À KEPS, on essaye toujours d’affiner notre expertise, donc on veut bien ton avis en retour. Le bilan, c’est avant tout vous toustes qui le faites ! 
N’hésite pas à slider dans nos DM ou même à intervenir dans nos lives Twitch pour nous dire comment tu as vécu ce mois et nous donner ton avis.

C’est un spectre très large, et qu’on l’ait fait ou non, si ce moment t’a permis de réaliser que certains aspects de tes consos te pèsent et que tu souhaites un relais pour en discuter, alors n’hésite pas à contacter le 3615 KEPS pour une écoute bienveillante et safe ! Tous les mercredis et jeudis de 14 à 17h.