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C’est quoi une crise blanche ou bad trip au cannabis ?

Publié le 10 mars 2023 par Lisa

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Cet article parle de : #drogues-illegales #cannabis

Une crise blanche, c’est le petit nom qu’on donne au bad trip spécifique au cannabis. Un bad trip est un état de détresse passager lié à la consommation de produits psychoactifs (qu’importe qu’ils soient légaux ou non), il peut durer que de quelques minutes à plusieurs heures (voire, si on n’a vraiment pas de chance, plusieurs jours). Cette détresse peut être psychologique, physiologique et plus généralement psychosomatique (déclenchée par des causes essentiellement émotionnelles ou psychiques).

Comme pour tous les bad trips, il n’y a pas de règle concernant ton expérience de conso, c’est-à-dire que tu peux être sujet à un bad trip même si tu es un consommateur chevronné, régulier, habitué, etc., aussi bien que si c’est ta première fois. 

D’où est-ce que ça vient ? Les raisons de faire un bad trip sont bien nombreuses : ce qui revient souvent est ainsi la question des dosages, de la puissance des produits. Mais sinon, une explication plus simple reste le mauvais « Drug Set and Setting ». C’est l’équation selon laquelle un produit, un contexte et un état psychologique et physique conditionnent notre expérience d’usage de drogue. Ce qui est particulièrement vrai (et communément admis) pour les perturbateurs comme les hallucinogènes par exemple.

Seulement voilà, si l’on devait situer le cannabis sur le diagramme de Venn des drogues, on le trouverait au milieu, à cheval sur les catégories des hallucinogènes, des stimulants ET des dépresseurs. Oui, vous avez bien lu ! Ce produit est si versatile qu’il chevauche toutes les catégories. Ce qui justifie encore plus de faire attention au Set and Setting

On ajoutera également que si le bad trip n’est pas dangereux en soi (a priori), l’état de stress qu’il provoque peut marquer, ou que sous emprise, on peut se faire mal en fonction de l’environnement dans lequel on est. Aussi, si une trop grosse défonce ou une montée trop rapide des effets peut créer une panique suffisante pour déclencher un bad trip, il en est de même de tous les états fébriles qui peuvent survenir dans la vie de tous les jours. On parle là de chute de tension, étourdissement, nausées, malaise vagal, crise d’angoisse, hypoglycémie, etc. Des états qui, sans surprise, amènent encore plus de panique lorsqu’on est sous stupéfiants.

Quels symptômes et que faire ?

Quels sont les symptômes ? Sueurs froides, bouffées de chaleur, nausées, vomissement, tremblement, sentiment de persécution, crise de paranoïa, déréalisation, impression qu’on va mourir, crise d’angoisse, attaque de panique, etc. 

La crise d’angoisse et l’attaque de panique peuvent entraîner une accélération du rythme cardiaque, une augmentation de la pression artérielle, des difficultés à respirer, s’exprimer, bouger qui peuvent être encore plus paniquant. Pas de menu précis puisque cela peut-être aussi seulement psychosomatique, mais le bouquet de symptômes possible est plutôt conséquent. 

Comment on le fait passer ? Comme souvent pour se débarrasser d’un état de mal-être passager relatif à la drogue, il faut arrêter de se concentrer sur le mal-être. Cela ne se fait pas sans une certaine discipline, et l’aide d’une tierce personne pour nous occuper l’esprit. S’il s’agit d’un début de bad ou d’un truc pas trop énervé on peut notamment nous faire parler, nous faire « débloquer » à base de questions lambda. 

« T’as mangé quoi hier déjà ? », « Tu as vu ce film ? T’en as pensé quoi ? », « Viens, on va se servir un bon verre d’eau et prendre l’air » sont autant de « premiers pas » sur la route du déblocage. Proposer un cadre calme, apaisant et sécure (mais pas oppressant) est tout aussi indiqué. Tout ce qui monte redescend, alors calm down.

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