Mince, tu te retrouves devant une trace, pas de papier dans les poches, rien sous la main et ton pote te tend la sienne, en la retournant ou en déchirant le bout. Au fond de toi, tu repenses à ce conseil : « ne partage pas ta paille ! ». Mais bon, vous êtes pris dans le moment et puis finalement, qu’est-ce que tu risques vraiment ? Réponse ici, qui, on espère, te poussera à prendre cinq minutes pour choper du matos à usage unique.
Enduire de salive les ustensiles avec lesquels tu travailles les produits qui vont aller dans tes muqueuses et celles de tes potes, c’est pas très très malin. Le mieux est d’avoir du matos de conso propre. Et débarrassé de toutes bactéries et virus. Dans l’idéal :
- Ton support doit être nettoyé, au moins après chaque session d’utilisation (au mieux, entre chaque volée de traces).
- Tes cartes doivent être réservées à cet usage, dépourvues de reliefs, et propres (on ne lèche pas les cartes communes, pardi ! Tant pour la santé de tes dents que pour limiter la propagation de bactéries non désirées).
- Les pailles toujours en papier (minimise les risques de microcoupures), strictement personnelles (tu ne partages pas tes capotes usagées, n’est-ce pas ?), et autant que possible à usage unique.
- On ne partage pas sa paille, même si on coupe l’extrémité qui a été dans le nez, même si on la retourne, même si on la déroule pour la rouler dans l’autre sens. S’il ne reste qu’une feuille pour deux traces, faites au préalable deux petites pailles.
1 paille = 1 sniff = 1 nez
Refaisons un petit point sur ce merveilleux outil qu’est le Roule-ta-paille ! Comme on le disait plus haut, le matos de consommation de produits doit toujours être strictement personnel et dans l’idéal, à usage unique (pour être sûr de ne pas, sans faire exprès, fourrer la paille des autres dans notre propre nez). 1 paille = 1 sniff = 1 nez. La paille va dans ton nez et se frotte à tes muqueuses (porte d’entrée et de sortie de nombreux germes). Qui, après ce rappel, voudrait se mettre les germes d’un pote dans le pif ? C’est comme si la personne qui fait les tests Covid utilisait le même écouvillon pour tout le monde. Dégueu, non ?
Qu’on se le dise, les soi-disant méthodes qui permettent de se prêter une paille de manière safe sont des mensonges. Que tu coupes une extrémité, que tu la passes au briquet, que tu la déroules et la roules dans l’autre sens ne change rien. On ne partage pas, c’est tout. C’est un peu délicat en posture RdR de faire des phrases aussi impératives, mais c’est vraiment la base. Et alors, pas besoin que l’extrémité de la paille soit imbibée de morve pour être contaminante. Les microgouttelettes dont parlent les professionnels de santé, les bactéries, les microcoupures, tout ça ne se voit pas forcément à l’œil nu.
Un Roule-ta-paille, ça peut bien sûr être n’importe quel bout de papier, tant que ce n’est pas un billet ! Les billets sont les seuls pailles en papier que tu ne vas pas jeter après usage. C’est pour ça qu’il ne faut jamais jamais utiliser un billet pour faire un sniff. La durée de vie moyenne d’un billet de banque est de 8 ans, d’après le site de la Banque de France. Et ils sont recouverts de milliers de germes, bactéries et parfois, virus. Si tu fais partie des fétichistes qui aiment avoir leur propre paille « en dur » (fimo, acier, plastique), assure-toi de la nettoyer (bain de Javel, par exemple) après chaque session d’utilisation. Et conserve-la dans un endroit propre. Mais réserve-la à un usage strictement personnel pour ta santé, et celle de tes potes.
Et fais régulièrement le point sur ta santé avec un dépistage en CeGIDD. Plus on consomme, plus nos muqueuses s’assèchent, plus le produit « râpe » en entrant, et plus tu abîmes tes parois nasales en augmentant considérablement le risque de partager tes infections ou maladies.