Ah, la fête, la drogue et le sexe ! Autant de sources de plaisir potentielles mais qui, toutes mises ensemble, peuvent vite se transformer en très mauvais moment si on n’applique pas quelques règles de base (le consentement PAR EXEMPLE).
Consommer des psychoactifs peut plonger dans ce qu’on appelle la « vulnérabilité chimique ». Un état qui désigne l’état de fragilité d’une personne induit par la consommation volontaire de substances psychoactives la rendant plus vulnérable à un acte délictuel ou criminel. Cela ne justifie évidemment pas une agression (qui est et sera toujours la faute de l’agresseur) mais si tu commences à avoir du mal à descendre les escaliers, reste en lieu sûr. Et si tu vois quelqu’un en galère, prends soin de lui/d’elle (et PAS dans l’objectif d’obtenir quoique ce soit de cette personne ensuite).
On retrouve souvent le GHB/GBL en contexte festif et sexuel, gare aux surdoses ! Aucune surdose de drogue n’est à prendre à la légère et aucun mode de prise permet d’éviter à coup sûr ce problème. Par contre, il y a des produits et des modes de consos qui sont plus propices aux surdoses. L’injection en intraveineuse par exemple. Mais revenons à nos moutons : le G. Le GBL est actif dès 0,5 ml (oui : un demi millilitre !) et le seuil de surdose pour une personne n’en ayant jamais consommé se situe vers 0,7ml (c’est toujours moins d’un millilitre). L’alcool et les dépresseurs (opiacés, kétamine, codéine, héroïne, benzo) augmentent de façon exponentielle les risques de surdose : ne les mélange pas. La période qui précède une surdose est plutôt agréable avec une sensation cotonneuse de « tout va bien ». D’où l’intérêt d’avoir des personnes moins défoncées que les autres dans les soirées. On les appelle aussi des trip-sitters.
Bon, on sait que ça pique mais c’est une vérité à transformer en mantra : « S’il ou elle n’a pas réagi à tes œillades, tes contacts “accidentels” ou ri à tes blagues, il y a de foooooortes chances pour que ce soit mort. » Penses-y avant de te transformer en forceur, tu te rendras service à toi et à ta target. Et on le répète : on. ne. touche. pas. une. personne. qui. dort. C’est à toi de savoir où s’arrête la pratique éclairée du consentement (libre, enthousiaste, réversible et spécifique) et où commence l’agression physique, l’agression sexuelle, l’atteinte sexuelle et le viol.
Es-tu sûr.e de vouloir y aller quand même ?
Avant de tenter de nouvelles aventures sexuelles sous substances, tu peux te poser la question : est-ce que tu as vraiment envie d’essayer cette nouvelle pratique (les mecs, les meufs, sucer, l’anal, à plusieurs, peu importe) ou est-ce que c’est les prods qui déverrouillent chez toi des trucs que tu ne ferais pas sobre ? Si c’est le cas, est-ce que tu es sûr.e de vouloir y aller quand même ? Prends soin de toi et écoute tes limites, si tu n’es pas certain.e, il n’y a aucun mal à dire non ou à reporter. Se sentir obligé de faire plaisir, c’est un mauvais moteur. Si tu te rends compte que t’arrives dans une situation inconfortable, ne te mets pas un trait de 3 dans le nez pour te motiver.
De la même façon, prudence si quelqu’un te demande de l’initier à quelque chose. Garde en tête que, quand on fait découvrir une nouvelle chose, on ne sait pas comment la personne « intronisée » va accrocher ou non ! Donc, ce n’est pas quelque chose à prendre à la légère. Les drogues, les modes de consos et les espaces festifs peuvent entraîner des conduites addictives. Veille donc, quand tu parles de quelque chose, à équilibrer objectivement les points positifs et négatifs. Avoir ce réflexe te permet aussi de savoir si tu entretiens une relation toxique avec un comportement ou une habitude.
Comme le G, on peut rencontrer la 3-MMC (ou autre NPS relativement proche) en contexte de cul festif. Réputée pour son craving puissant et ses grosses douleurs nasales, la 3-MMC saura aussi vous ravir par les idées noires carabinées et le moral à zéro de sa redescente. Et puis, comme de nos jours il est commun de voir vendue de la 3-CMC à la place de la 3-MMC, une nouvelle cathinone de synthèse sur laquelle on n’a aucune certitude, la grande roue de l’infortune est prête à tourner dans tous les sens.
Et pour finir, le mieux, c’est de garder pour soi son avis quand il s’agit de commenter le physique ou l’apparence de quelqu’un ou de modérer ses propos lorsqu’il exprime son vécu.