Si la redescente propose un « menu » classique de type fatigue + irritabilité + sentiment de malaise, elle a également un tas de spécificités qu’on pourrait dire « à la carte » qui dépendent alors de plusieurs facteurs. Quels sont-ils ?
L’âpreté d’une descente ne dépend pas uniquement des produits consommés, d’autres considérations entrent en jeu, qui vont déterminer comment tu vas traverser ce moment pas franchement agréable. D’abord, tes consos habituelles : tes consos régulières jouent un rôle sur ton moral, ton humeur, ta santé, etc., mais tu n’en ressens pas forcément de redescente. Ceci s’explique car tu es accoutumé à ces produits (usage très régulier/quotidien : donc on pense surtout à l’herbe, au tabac, à l’alcool ou à certains médicaments) et que c’est leur manque qui peut modifier significativement ton humeur. En gros, tu en as un usage si régulier que l’état dans lequel ils te plongent est devenu ton état « normal ». Elles vont influer sur la redescente, notamment si les produits te viennent à manquer.
Autre facteur : tes consos ponctuelles. C’est surtout de là que vient la redescente telle qu’on la pense communément : la redescente post-teuf, où se mélangent fin des effets des produits, cumul du manque d’heures de sommeil, manque d’énergie dû au peu de choses que tu as mangées dans le week-end, bide et tête en vrac à cause de l’alcool, sensation d’être tout sec à cause de la déshydratation, réserves de sérotonine au plus bas, etc. Tu vois ? Ces consos vont influer sur la redescente en fonction des produits consommés et en quelle quantité (la redescente d’un demi ecsta le samedi soir n’est pas la même que celle du fifou qui a vidé les pochons avec tous ses potes jusqu’à 18h le dimanche).
Prévoir ses consos en anticipant la redescente
Ton environnement a également son rôle à jouer : est-ce que tu te sens bien chez toi ? Avec qui vis-tu ? Est-ce que tu es objectivement en sécurité ? Est-ce que tu disposes des ressources nécessaires à ton confort ? Ton lieu de vie est-il salubre ? L’état de la redescente va avoir tendance à amplifier les facteurs de mal-être. Elle sera donc plus violemment ressentie par des gens qui, par exemple, ne se sentent pas bien chez eux.elles.
Autre facteur d’influence : tes obligations. De quoi sont faites tes journées ? Est-ce que tu as un job ? Si oui, est-il physique, demande-t-il une pleine maîtrise de tes ressources ? Des animaux à sortir ? Des gens à voir ? Des devoirs à rendre ? Des gens dont tu dois t’occuper ? La redescente, c’est un peu une injonction de ton corps et de ton esprit à te REPOSER. Si tu dois accomplir des tâches, tu ne seras jamais à 100% dedans, et si tu ne peux pas te reposer, tu ne seras pas à 100% remis. Prévoir ses consos en anticipant la redescente, c’est déjà prendre soin de soi.