Lorsque la qualité de l’héroïne augmente sur un territoire, le nombre de décès par surdose augmente. Pourquoi ?
Parce que l’héroïne présente en France est globalement assez pauvre. Qu’il s’agisse de l’héroïne brune ou de l’héroïne blanche, ce qui tourne sur le marché est fortement coupé. Sur les 17 échantillons renseignés et analysés sur le site du Drug Lab, seuls deux contenaient uniquement de l’héroïne. Tous les autres étaient donc des mix, les plus « mauvais échantillons » tombaient à 2% d’héroïne.
Les produits stars de ces mélanges sont la caféine et le paracétamol (la plupart des mélanges ont une concentration supérieure à 50% de ce mélange de caféine et de paracétamol). Le fait que de tels produits circulent sur un territoire fait que des usagers vont adapter leur consommation sans se méfier du risque associé (celui de surdose puis de dépression respiratoire et de mort).
Quand on a l’habitude de shooter des grosses quantités d’héroïne faiblement concentrée et que d’un coup d’un seul on met la main sur un produit qui double ou triple (a minima) la concentration en produit actif, le risque de faire une surdose explose ! C’est particulièrement vrai pour les personnes les plus précaires et les plus éloignées des offres de soin (c’est d’ailleurs à elleux que sont destinés des dispositifs de santé publique tels que les haltes soins addictions – salles de shoot).
En un mot comme en cent : ANALYSE TES PRODS (surtout si c’est pour les injecter directement dans ton système sanguin).