En 2023, on a analysé de + en + de GROTAZ. Et par GROTAZ, on ne parle pas du poids du cachet ou de sa taille mais bel et bien de sa concentration en MDMA. Avec des taz allant jusqu’à quasiment 300 mg de MDMA. 300 mg, pour celles et ceux qui auraient du mal à se figurer ce que ça représente, c’est près d’⅓ de gramme. Un tiers de gramme.
Oui, vous avez bien lu. Mais qu’est-ce que ça veut dire en fait, à part que ça fait descendre en flèche le cours de la MDMA sur le marché (faisant baisser le prix du gramme autour de 30 €), ce qui est plutôt une bonne nouvelle pour le porte–monnaie des personnes qui consomment ?
Cela signifie qu’il faut adapter ses conseils de réduction des risques ! Face à des taz autant dosés, il est important de revoir l’idée de fractionner. Stop fractionner par deux, Go fractionner par 3 (ou 4). Deux charges de 150 mg font mal, quoi qu’en disent les party hardeurs, ça on vous en parlait dans l’épisode 2 de notre série « MDMA : lumière sur l’extase » en partenariat avec Psychonaut.fr disponible sur YouTube.
Il n’est jamais de trip plus agréable que quand on ne finit pas évacué vers le poste de premier secours parce que notre comportement fait peur aux gens. On vous le disait dans notre vidéo « 5 outils pour réduire les risques quand on consomme de la MDMA » mais réduire un taz en poudre pour le transformer en 3 ou 4 parachutes est une excellente idée. Même si, dans l’absolu, ne pas consommer de MDMA met à l’abri de tous les désagréments que peut provoquer la consommation.
Plus généralement, il faut garder en tête que les taz peuvent donc varier en concentration de MDMA, comprise dans une fourchette de 0 mg (pas de bol mais très rare) à 300 mg, et donc être attentif à comment ton corps va réagir. Si tu as anormalement chaud, te sens anormalement mal, es anormalement défoncé : préviens tes potes, mets–toi au calme autant que faire se peut, au frais et bois de l’eau. C’est peut-être le signe que tu fais une surdose. Il n’est pas utile de paniquer mais il faut te surveiller et ne pas rester seul le temps que ça passe ou, en cas de complication, pouvoir réagir.