Pour quiconque concerné par la fête, la question des violences sexistes et sexuelles en soirée devrait être centrale. Si nous ne les subissons pas tous·tes, nous sommes, en revanche, tous·tes concerné·es par la construction d’espaces festifs safe et inclusifs !
Voici ce que dit le site du gouvernement en matière d’agression sexuelle :
« L’agression sexuelle est toute atteinte sexuelle commise avec violence, contrainte, menace ou surprise. Par exemple, des attouchements. S’il y a eu pénétration, il s’agit d’un viol. Pour qu’il y ait agression sexuelle, il faut qu’il y ait eu un contact physique entre la victime et l’auteur des faits. Il peut aussi y avoir agression sexuelle commise par surprise si l’auteur agit alors que la victime ne s’y attend pas. Par exemple, dans la foule au sein des transports publics. » Information étatique complète sur le site du service-public.fr : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F33891
Nous, on rêve d’un monde où il est clair pour tout le monde qu’on ne touche pas le corps de quelqu’un sans y avoir été invité. Et toi ? Et pour ceux qui crient que la drague est morte, on répondra non : le consentement c’est sexy (et indispensable) ! Une pensée bien énervée et solidaire aux personnes qui continuent à se faire emmerder en soirée. Et on rappelle qu’aucune tenue vestimentaire ne justifie des commentaires ou des gestes non sollicités. Breakin niouze : les questions de consentement et de harcèlement sont toujours d’actualité.
Comment être « safe » et le rester ?
Les appartements où l’on s’entasse pour festoyer sont infiniment plus fermés que les bars, boîtes, et quartiers populaires où l’on boit entre copaines. Ils peuvent devenir le théâtre de situations sordides, gênantes, autant que de bons moments. Comment être « safe » (se sentir en sécurité) et le rester, dans des espaces où on va s’alcooliser, peut-être prendre des prods ? Comment avoir confiance, comment garder confiance ? Savoir que tu vas devoir passer la nuit chez ce pote qui, une fois bourré, se met à te draguer lourdement ? Comment gérer ce pote qui ne comprend pas le « non » alors qu’il est chez toi jusqu’au matin ? Comment gérer une embrouille à base de main au cul entre deux ami.e.s qui sont coincé.e.s chez toi ? Y’a pas de réponse standard, idéale.
C’est important de discuter, d’échanger, de demander si ça va, de se donner des tips, et de savoir entendre qu’on a dépassé les bornes et s’excuser. Bon à savoir : les questions de consentement concernent TOUT LE MONDE (coucou les mecs qui ne se sentent pas concernés). Et aussi, on ne touche pas le corps de quelqu’un sans y avoir été explicitement autorisé (et pour dissiper tout doute, on peut soi-même demander l’autorisation, en étant capable d’entendre le non). Un article de @Onufemmes, qui évoque des façons de lutter contre la culture du viol : https://www.unwomen.org/fr/news/stories/2019/11/compilation-ways-you-can-stand-against-rape-culture. Si vous ne savez pas ce qu’est la culture du viol, les informations sont nombreuses à ce sujet sur Internet, et on vous encourage à y jeter un œil. Dans tous les cas, ce n’est pas la dernière fois qu’on en parle.
