
En ce mois de Dry January, on aborde l’alcool sous toutes ses coutures. Et une de ses fonctions les plus observées est bien celle de « lubrifiant social ». Focus…
En effet, à travers de multiples témoignages notamment, on constate à quel point l’impact socioculturel de ces breuvages à base d’éthanol est important. Boire de l’alcool, c’est une plus-value aux yeux des autres ; ne pas en boire, ça craint. Ça permet aussi une désinhibition, de casser des barrières qui empêcheraient de créer du lien.
Mais quid de la qualité de ces liens ? Et du coup, est-ce que cette intégration sociale devrait se faire à n’importe quel prix ?
LE POIDS CULTUREL
Au pays du vin, du champagne, du calvados et du pastis, il est courant de considérer l’alcool comme un héritage culturel, comme une denrée à laquelle on se doit de faire honneur !
Et dans de multiples autres cultures, il est aisé de retrouver cette glamourisation de l’alcool, une fierté collective sans lequel on ne peut se réunir/se définir. Selon nos origines, certain.es d’entre nous ont pu se développer dans un climat où l’alcool peut être à table au petit déjeuner et où il ne s’agissait a priori pas d’un rapport auquel on peut associer un mal-être.
Au nom de la patrie, on sacrifie volontiers tout discernement, et on inclut (sciemment ou non) cette consommation à toute occasion. Sous couvert de plaisir gustatif, d’intérêt culinaire, de réunion amicale, de rencontre amoureuse… toute excuse est bonne à prendre pour « boire un verre ».
LES FÊTES DE FIN D’ANNÉE
Et la période de fin d’année n’y échappe pas !
Nous sommes en janvier, nous venons donc pour la plupart de nous confronter aux injonctions de fin d’année à festoyer, donc à boire. S’il semble déjà encore peu concevable de ne pas célébrer ces évènements si valorisés culturellement, imaginez en plus de les célébrer sans champagne à l’apéro ? Sans vin à table ? Roh allez, un vin chaud sur le marché de Noël quand même !
Pour peu qu’on soit en plus toujours dans un climat forcé de s’entourer de personnes qui ne savent pas respecter nos limites, ça peut vite devenir un calvaire.
Y’A PAS « COOL » DANS « ALCOOL » ?
Le besoin de se sentir « cool » peut se faire sentir. Eh oui, la pression ne vient pas que de l’extérieur, elle est aussi intériorisée. D’où l’importance de déconstruire certaines croyances, notamment celles liées à l’image de soi.
L’alcool désinhibe, oui, mais jusqu’où ? Quelle limite trouver entre une version de soi un peu plus libérée et des comportements qui ne nous ressemblent pas et peuvent très probablement (nous) mettre en danger ?
La réponse à cette question est subjective, mais l’idée serait déjà de se trouver cool autrement, de ne pas considérer l’alcool comme seul outil d’émancipation/affirmation de soi. De te poser la question de ce qui te définit en dehors de ta conso. De ce qui fait que sans boire tu es drôle, par exemple les contextes dans lesquels tu te sens à l’aise de prendre ta place socialement sans avoir besoin de cette béquille et qu’elle puisse rester un plaisir si envie.
Pour rappel, si besoin de te sentir moins seul.e face à ces questionnements, n’hésite pas à nous contacter en DM ! ✨3615 KEPS✨, notre session d’écoute gratuite pour t’accompagner dans tes réflexions 💌