Dans le témoignage du jour, qui s’inscrit dans un mois dédié aux sexualités, c’est une personne trans masculine qui s’exprime sur son expériences des menstruations, des consommations de drogues et de la santé mentale. Éclairant.
« Personnellement, j’ai jamais bien vécu mes menstruations, qui étaient sources de problèmes sensoriels importants, d’imprévus, et qui participaient à ma dysphorie de genre. Par contre, elles n’étaient pas douloureuses.
J’ai eu un cycle plutôt régulier à partir du moment où j’ai soigné mes TCA (troubles des conduites alimentaires), après je me suis mis à beaucoup fumer (cannabis), ça n’a pas changé grand–chose, ça m’aidait à gérer le mal-être avant/pendant les règles. Même si je ne fumais pas que pour ça évidemment.
J’ai commencé à voir des changements récemment, sans doutes liés à mes autres consos, ça fait bientôt un an que je consomme d’autres drogues, de la k, des psychédéliques, du G, des amphet.
Ça fait trois mois que je consomme des amphet (speed) toutes les 2 semaines, (et de la MD de temps en temps). J’ai l’impression que c’est le produit qui altère le + mes règles.
Elles sont redevenues irrégulières et assez aléatoires au niveau du syndrome prémenstruel. D’habitude, j’avais une période de grosse déprime, maintenant c’est un période où j’ai pas mal d’énergie, je dors peu, je suis en sous-stimulation de mon environnement, j’ai besoin que ça bouge et je fais facilement « des conneries », jusqu’à me mettre en danger. J’appelle ça une phase « haute » qui peut ressembler à de l’hypomanie.
Dans ces périodes–là, mon cerveau ne s’arrête jamais et c’est très dur à gérer. Mes émotions sont décuplées alors j’utilise la k pour me faire « des pauses », et parfois ma conso de k augmente vraiment, et c’est justement ça qui me fait réaliser que je vais avoir mes règles.
D’ailleurs elles sont devenues douloureuses les premiers jours, chose qui n’arrivait pas ou très très rarement avant. Et globalement j’arrive à les gérer en me servant des produits, mais j’ai jamais trouvé de réelles solutions à ce cauchemar qu’on doit vivre chaque mois (On attend la testostérone mdrr)…
Maintenant c’est complexe de savoir s’il n’y a que les produits qui rentrent en compte, après je sais que je suis assez stable dans ma vie, j’ai plus trop de problèmes avec la nourriture ou le stress (crises d’angoisses) qui sont aussi des facteurs importants dans les problèmes de menstruations.
J’ai été diag autiste, avec des troubles anxieux dépressifs (qui se sont bien améliorés depuis), et je suis transmasc (pas encore sous hormones).
Voilà j’espère que ça pourra apporter un peu de matière à votre sujet, merci pour ce que vous faites sur les réseaux c’est toujours top ! Ça fait toujours plaisir de voir du contenu avec un peu d’autodérision en restant dans la prévention. »
Les témoignages publiés sur KEPS et ses différents réseaux sociaux sont issus de notre communauté. Ils peuvent nous être envoyés par email, en messagerie privée, ou racontés de vive voix (et enregistrés puis retranscrits), ils sont le récit d’une expérience toujours subjective. Il convient de les prendre tels qu’ils sont : un morceau de la réalité d’une personne. La plus grande bienveillance est de mise et les propos tenus ici ne reflètent pas une position de Kepsmag ou de l’association Bus 31/32.
