Black-out
Synonymes : Black out, trou noir
Définition
Quand on ne se souvient plus de rien un lendemain, on dit qu’on a fait un « black-out ». Mais qu’est-ce qui se passe dans notre cerveau à ce moment-là ? Et quels sont les risques sur la santé ?
Le black-out, c’est quand le cerveau ne fait plus correctement son travail d’archivage. Le fonctionnement du cerveau est perturbé et le transfert des souvenirs de la mémoire à court terme à la mémoire à long terme est interrompu. On discerne les black-out « fragmentaires » et le black-out en « bloc ». Fragmentaire : on oublie des morceaux épars de la soirée en gardant une idée linéaire de la chronologie de la soirée. En bloc : on perd le souvenir de la soirée entière ou, au moins, de plusieurs heures « d’un coup ».
En plein black-out, on peut continuer à boire, à faire des conneries, à coller les gens, à vouloir se battre, à faire le pitre. Les gens qui vous connaissent très bien sont parfois capables de vous prévenir que vous êtes en black-out. Écoutez-les, leur présence est précieuse et mollo sur la picole. De plus, aux yeux de la loi, être ivre et « ne plus se rappeler » de faits qui peuvent vous être reprochés est une circonstance aggravante. C’est le fruit d’une forte alcoolisation. Ou du moins d’une grande alcoolisation dans un temps court. Le black-out est favorisé par le binge drinking, « alcoolisation ponctuelle importante », qui est lui-même caractérisé par boire beaucoup et vite.
Est-ce que c’est dangereux ?
Puisque le black-out arrive à partir d’un certain degré d’alcoolémie, les premiers risques notables sont ceux relatifs à l’alcoolisation. Contrôle des impulsions, prise de décisions erratiques, et levée d’inhibition sont plus dangereux à court terme que les effets chroniques d’alcoolisations répétées menant à des black-out. On insiste beaucoup sur le foie mais le cerveau est aussi le grand perdant d’une exposition prolongée à l’alcool. De plus, une surdose à l’alcool peut entraîner un coma éthylique qui peut être fatal s’il n’est pas bien surveillé et pris en charge. Dès que quelqu’un est inconscient, il faut réagir en conséquence et appeler les secours.
Les troubles de la mémoire (et du cerveau en général) liés à l’alcool sont légion : delirium tremens, syndrome de Korsakoff, démences sont le résultat d’alcoolisation régulière sur plusieurs années. À plus court terme, le risque de se réveiller aux urgences ou en cellule est réel.