Dépression respiratoire

Synonymes : surdose de dépresseurs

Définition

La dépression respiratoire entraîne une diminution de la fréquence respiratoire ainsi que du volume d’air respiré. Elle peut s’accompagner d’apnées plus ou moins prononcées, d’obstruction des voies aériennes supérieures entraînant un ronflement. Elle induit une baisse du taux d’oxygène sanguin et une augmentation du taux de monoxyde de carbone sanguin. 

Dans le cas d’une prise de substance, c’est une atteinte toxique des centres respiratoires cérébraux. Nous avons des centres nerveux dans le tronc cérébral qui stimulent le mouvement respiratoire et adaptent sa fréquence en fonction du besoin en oxygène ou de la quantité de CO à évacuer du sang. Si ces centres dysfonctionnent, ou reçoivent des informations perturbées, la respiration n’est plus stimulée, pouvant amener à l’insuffisance respiratoire. 

Elle peut être la conséquence de l’administration d’opiacés, de benzodiazépines, de barbituriques, de neuroleptiques, d’antidépresseurs, d’antianémiques et d’antihistaminiques. D’autant plus dans le cas d’administration conjointe.

C’est un risque majeur lors d’une surdose de dépresseurs :  comme dit plus haut, ils vont ralentir l’activité du système nerveux central, ils vont donc ralentir l’activité fonctionnelle et la coordination motrice. Ils ont des effets sédatifs (provoquent la somnolence), anxiolytiques (réduisent l’angoisse et l’anxiété, favorisent la détente) et antalgiques (réduisent la douleur). Une surdose de dépresseur, c’est lorsque l’activité du système nerveux central ralentit trop, jusqu’à s’arrêter complètement : on est inconscient, on ne réagit plus, on ne respire plus, c’est donc la fameuse dépression respiratoire. 

Elle se manifeste quand la fréquence respiratoire est trop faible : moins d’une inspiration toutes les 5 secondes ou moins de 12 par minute. Cela peut s’accompagner d’apnées et de ronflements. 

Parmi les dépresseurs les plus connus, on retrouve ainsi l’alcool, les opiacés (héroïne, morphine, Oxycontin®, fentanyl, codéine, tramadol, etc.), le GHB, les benzodiazépines, etc. 

Que faire ? La première chose, c’est de mettre la personne en sécurité, en écartant tout objet à risque, en l’allongeant sur le dos et en dégageant ses voies respiratoires. Ensuite, on appelle impérativement et immédiatement les secours (15 ou 112).