Sérotonine

Définition

La sérotonine est un neurotransmetteur qui joue un rôle important dans la régulation de l’humeur, du sommeil et de l’appétit. Les drogues qui affectent le système de récompense du cerveau peuvent modifier la libération et le recyclage de la sérotonine, avec des conséquences importantes sur les comportements et le sentiment de descente.

La sérotonine, c’est un neurotransmetteur qui, askip, régule l’humeur (on dit bonheur dans les médias mainstream). Un truc indispensable qui vient de la chimie du cerveau, et que conditionnent notre alimentation, notre hygiène de vie, l’exercice que l’on fait et le temps qu’on passe exposé à la lumière naturelle.

Quand on consomme des produits psychoactifs, la chimie du cerveau est sollicitée puissance 1 000, c’est de là que viennent les effets, d’ailleurs. Les substances viennent activer des zones ou déclencher des mécanismes qui vont libérer des choses qui, en général, se libèrent tranquillement en fonction de stimuli précis (la peur, la joie, un câlin, l’amour, le dégoût, le danger) et sont ré-injectées dans le circuit de stockage aussitôt utilisées (c’est ce qu’on appelle la recapture).

Exemple : la MDMA te fait sécréter à balle de sérotonine en bloquant sa recapture. Lors de la montée, ton cerveau surnage dans la sérotonine, et l’état dépressif bien connu qu’on appelle la descente est justement induit par ce manque de sérotonine.

Séparer les prises pour maximiser les effets

Cela génère anxiété, idées noires, colère, irritation, sautes d’humeur, etc. L’Internet déborde d’assertions qui expliquent qu’il faut six semaines pour rétablir un stock de sérotonine durement entamé, et qu’il faut ainsi séparer les prises de cette molécule de six semaines à chaque fois. Ce délai permet aussi de maximiser les effets ressentis de la molécule. Plus tu espaces, plus les effets sont intenses (c’est la notion d’accoutumance).

Si c’est un conseil de RdR difficile à appliquer pour des consommateurs dont l’usage est régulier (avec des conso tous les week-ends ou presque), on a d’autres conseils qui sont facilement applicables. 

Par exemple :

  • On fait analyser ses produits, par nous si t’as la chance d’habiter dans la région marseillaise ou chez les collègues d’autres associations de réduction des risques partout en France.
  • On fractionne ses prises : si on n’a pas de coupe-comprimé (dispo sur nos stands, et achetable en pharmacie), on écrase son taz avec des cartes propres sur une surface propre et on divise le comprimé en plusieurs parachutes (des p’tites bombes emballées dans des feuilles à rouler).
  • On veille à ne pas dépasser la dose de 1,3 mg de produit par kilo de viande humaine au total par session de conso. Pour la bonne santé de ton cerveau, et de ton corps !
  • Hydrate-toi bien et reste en compagnie de confiance.
  • Méfie-toi des interactions, notamment celles avec les antidépresseurs (surtout les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine, ISRS, qui peuvent provoquer des syndromes sérotoninergiques potentiellement mortels), et réfère-toi aux tableaux des interactions disponibles dans les liens.

Et surtout, si t’es dans un mauvais mood, consommer ne te rendra pas le sourire efficacement. Prends soin de toi !