Syndrome hyperémèse cannabique

Définition

Le syndrome d’hyperémèse cannabique (SHC) désigne une variante du syndrome des vomissements cycliques. Syndrome = état pathologique, hyper = beaucoup, émèse = vomi, cannabique = relatif au cannabis.

Être atteint du trouble du vomissement cyclique, c’est faire des crises (impressionnantes) de vomissements à intervalles irréguliers de plusieurs semaines à plusieurs mois et qui peuvent durer plusieurs heures (voire quelques jours). 

Elles se caractérisent en trois phases. La phase prodromique : anxiété, trouble de l’humeur, crampes, mal au ventre. En gros : on sent que ça vient. Comme le syndrome prémenstruel (SPM) pour les menstruations mais adapté au vomi (le SPV, quoi). Cette phase peut durer plusieurs jours. La phase émétique : c’est le moment où l’on vomit. Beaucoup ! Plusieurs fois par heure pendant plusieurs heures. D’abord le contenu de l’estomac, puis toute la bile, puis chaque verre d’eau qu’on essaiera de boire. Kdo bonus : douleurs abdominales intenses et sentiment de faiblesse généralisé très fort. Cette phase dure en général de 24 à 48 heures. La phase de récupération : ça se calme, on s’en sort doucement, on arrête de vomir. Le « retour à la normale » est considéré comme une autre phase de ce cycle, la phase « intercritique », soit l’entre deux crises.

D’où est-ce que ça vient ? La littérature scientifique étant peu loquace sur le sujet, on ne sait pas réellement quelles sont les raisons profondes qui expliquent le SHC ou le SVC, en revanche il existe certains facteurs qui entrent en jeu selon les études de cas déjà réalisées. Ainsi, les cas renseignés sont des fumeurs réguliers ou quotidiens. Un usage au moins hebdomadaire sur le long terme.

Il a aussi été remarqué que plus les weeds affichent de hauts taux de THC, plus il est possible de déclencher un SHC.

Comment on le diagnostique ?

Pour établir les diagnostics de manière objective, les docteurs étudient les symptômes et la condition physique des patients. 
Ainsi, pour observer un SHC, il faut : 

  • Être fumeur de cannabis (journalier ou hebdomadaire) ;
  • Ne pas avoir d’autre maladie pouvant expliquer ces crises de vomissement ;
  • Que les douleurs soient calmées par des douches chaudes ;
  • Que les crises s’arrêtent quand on arrête de consommer.

Quels sont les risques ? Plusieurs risques sont relatifs au SHC parmi lesquels : la déshydratation, des carences, la perte de poids, l’atteinte à l’émail des dents.

Mais vomir pendant plusieurs heures entières n’est pas sans risques. Se vider de la sorte peut influer sur les taux de minéraux essentiels dans l’organisme, et provoquer encore plus de bordel. Par exemple, on peut voir son taux de potassium tomber et provoquer ainsi des troubles cardiaques. On insiste sur ça pour bien faire comprendre que ce n’est pas anodin, et qu’en cas de crises de vomissements, faut aller aux urgences. 

Comment on le soulage ?  Cela dépend d’à quelle phase on prend le problème. Mais dans tous les cas, il faut consulter un médecin. 

Il existe beaucoup de raisons de faire des crises de vomissements, dont certaines sont dangereuses. Ce n’est pas parce que tu es un gros fumeur qu’il s’agit forcément d’un SHC. Pour éviter les problèmes en cascade : go docteur ou urgences. Les douches chaudes soulagent les douleurs. Comme pour beaucoup de douleurs abdominales. Mais vigilance :  des patients et patientes sont régulièrement admis aux urgences pour des brûlures au second degré. Plusieurs heures sous une eau très chaude ne sont pas sans danger. Et de toute manière, ce soulagement est court-termiste. Car en définitive, le seul moyen de prévenir le SHC, c’est l’arrêt.

Comment on s’en débarrasse ? Ça va paraître frustrant mais il est renseigné que la seule méthode efficace pour se débarrasser du SHC, c’est d’arrêter (sinon de réduire très fortement) sa conso de cannabis.