Taz

On rencontre la MDMA, drogue psychostimulante, principalement sous deux formes : les taz et les cristaux. Parlons ici des taz, la forme la plus courante de nos jours. Qu’est-ce que c’est ? Comment connaître les dosages ? Comment réduire les risques ?

Un taz, c’est un comprimé pressé artisanalement et contenant une drogue. Le mot vient de « ecstasy », parce qu’on trouve typiquement de la MDMA dedans. Mais il existe des taz contenant d’autres produits, par exemple du 2C-B. Un taz, c’est juste une façon de présenter le produit, pas un produit en soi.

Mais concentrons-nous sur les taz de MDMA. Ils ont parfois mauvaise réputation, parce qu’on les soupçonne d’être coupés à plein d’autres drogues, plus dangereuses. C’était effectivement courant il y a une dizaine d’années. Mais aujourd’hui, l’écrasante majorité des taz de MDMA ne contiennent aucune autre drogue. En effet, les méthodes de production ont changé et la MDMA ne coûte vraiment pas cher à produire, donc ça n’est pas intéressant de la couper avec d’autres drogues. Attention, ça ne veut pas dire que ça n’arrive jamais, ou que les arnaques n’existent pas.

Aucune garantie de dosage

De nos jours, le principal problème n’est pas la qualité. En fait, c’est plutôt la quantité. Quand on achète un taz, on n’a aucune garantie que le dosage annoncé par le dealer soit le bon. Et comme la MDMA ne coûte rien à produire, beaucoup de taz sont surdosés, ce qui augmente les risques pour la santé et les effets indésirables. Certains dépassent les 300 mg de MDMA ! Pour rappel, les études sur les humains ne vont pas au-delà de 125 mg par personne, ce qui fait déjà un bon trip. Pour avoir une idée du contenu de leurs taz, beaucoup de consommateurs se fient à leur apparence. Certains se basent sur la réputation d’une couleur et d’une forme, par exemple le « Punisher bleu ». D’autres font des recherches un peu plus poussées et regardent si un taz similaire au leur a récemment été analysé.

Mais contrairement à ce qu’on pourrait croire, deux taz ayant la même forme et la même couleur ne contiennent pas forcément la même chose. En effet, rien de plus facile que d’acheter une presse et des colorants pour imiter le voisin. Rien ne garantit non plus que le fabricant sait utiliser une balance et met la même chose dans chaque comprimé.

Même s’il est tentant de faire confiance au dealer pour connaître le dosage, les revendeurs de taz n’en savent souvent pas plus que vous sur leur produit, qu’ils ont acheté à un grossiste. Le seul moyen de savoir ce que contient un taz, c’est de le faire analyser soi-même auprès d’une structure équipée pour ça. Si ce n’est pas possible il vaut mieux le fractionner, c’est-à-dire en prendre une moitié, voire un quart, et attendre au moins deux heures pour se faire une idée de la puissance des effets.