Vaporisation

Synonymes : vape, vapo

Définition

Comment fumer sans trop se noircir les poumons ? Il existe des alternatives à la combustion, afin de réduire les risques liés à la fumette. On parle ici de vaporisation. Alors, comment ça fonctionne ?

La vaporisation s’oppose à la combustion dans le sens où le produit consommé n’est pas brûlé mais chauffé à une température précise qui fait s’évaporer les principes actifs. La combustion est d’ailleurs considérée comme la pire manière de consommer le cannabis.

C’est l’une des six étapes fondamentales de transformation de la matière, qui sont :

  • la liquéfaction : quand le gaz devient liquide ;
  • la vaporisation : quand le liquide devient gazeux ;
  • la solidification : quand le liquide devient solide ;
  • la fusion : quand le solide devient liquide ;
  • la sublimation : quand le solide devient gaz ;
  • la condensation : quand le gazeux devient solide.

Cela sous-entend que les principes actifs sont présents à l’état de microgouttelettes dans les végétaux que tu as prévu de fumer. Les principes actifs du cannabis sont appelés les cannabinoïdes, le THC est le plus connu d’entre eux (suivi du CBD, bien sûr). Et le cannabis est plutôt bien équipé en la matière et tous ont leur effet précis et leur température de vaporisation associée. Ils sont présents en quantités variables selon pléthore de paramètres (variété de la graine, richesse du sol, apports d’engrais, expositions à la lumière et qualité de l’eau d’arrosage) et présentent des propriétés variables et radicalement différentes.

Comme la température de vaporisation joue sur le ou les cannabinoïde(s) vaporisé(s), il est possible avec un matériel adéquat et précis de choisir la chaleur idéale pour l’effet que vous cherchez. Si tu veux un effet relaxant : tu voudras profiter du CBD (cannabidiol) avec une température de vaporisation de 165°. Si tu veux un effet psychoactif : le THC (tétrahydrocannabinol) est là pour toi avec une température de vaporisation de 175°.

Pas l’effet d’un pétard « classique »

Mais pour vaporiser et en profiter pleinement, il faut s’habituer à ce que l’effet soit différent de celui d’un pétard « classique ». La nicotine contenue dans le tabac agit en synergie avec le THC et provoque un hit plus puissant qu’on ne retrouve pas avec le vapo (mais n’allez surtout pas croire que c’est moins puissant !), et comme le seul cannabinoïde à être vaporisé est celui sensible à la température choisie, l’effet est d’autant plus différent.

La vaporisation permet d’éviter la formation de goudrons, de terpènes et aussi de toutes les substances qu’on trouve dans la fumée. Malgré son apparence plus safe, la vaporisation n’annule pas l’illégalité du produit, les problématiques d’addictions, les crises de paranoïa ou les décompensations, ou la positivité aux dépistages. C’est en revanche un vrai outil pour éviter d’avoir à fumer du tabac (et moins sentir la beuh/la clope) et autres plantes à fumer (aucune substance n’a de combustion inoffensive), surtout si vous souffrez au niveau du système respiratoire ou si vous utilisez le cannabis dans un but purement thérapeutique pour calmer des douleurs ou apaiser des angoisses et que vous ne voulez PAS DU TOUT être défoncé.e.

En revanche, un vaporisateur coûte « beaucoup » d’argent : pour un modèle d’entrée de gamme, préréglé à une température fixe (souvent celle qui vaporise le THC), il faut compter un minimum de 60 €. Pour un modèle qui permet de choisir la température de manière précise, avec une batterie remplaçable et des pièces détachées facilement disponibles pour nettoyer/renouveler les composants (et augmenter la durée de vie), il faut compter dans les 200 €.

Il existe par ailleurs des vaporisateurs portables qui ressemblent aux (plus ou moins grosses) cigarettes électroniques et des vaporisateurs « de salon » sur prise. Évidemment, le CBD, la vaporisation et les bienfaits du cannabis sont aussi soumis aux dures lois du capitalisme (et donc du lobbying et du profits) et chaque shop a sa section blog avec ses scientifiques qui vantent tel ou tel mérite. La prudence est de mise, il faut croiser ses sources et comparer des études anciennes à des plus récentes et des retours d’expériences pour se forger un avis objectif.