Adèle Haenel dans "120 Battements par minutes" le film réalisé par Robin Campillo qui parle des premières actions coup-de-poing l'association Act-Up.

120 battements par minute – L’urgence qui prend aux tripes

Publié le 16 novembre 2022 par Lisa

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Cet article parle de : #vih #culture #films #histoires-vraies #drama #milieux-festifs

120 battements par minute est un film de fiction de Robin Campillo, sorti en 2017, qui dresse le portrait de militants et d’actions d’Act Up-Paris, association communautaire de lutte contre le VIH/sida au début des années 1990.

« Au début des années 1990, le sida se propage depuis près de dix ans. Les militants d’Act Up-Paris s’activent pour lutter contre l’indifférence générale. Au cours des « R.H. » se décident les actions pour que soient mises en œuvre les trithérapies pour les malades atteints du sida, spécialement les « zaps » (irruption au siège du laboratoire pharmaceutique Melton Pharm, aspersions de faux sang, notamment contre le directeur de l’Agence française de lutte contre le sida), les die-in, les distributions de préservatifs et de brochures d’information dans les lycées, les tracts dont chaque slogan provocateur est débattu et approuvé par l’assemblée. Les scènes militantes alternent avec les scènes de fête dans lesquelles les militants dansent au son de la house.
L’histoire débute au sein d’Act Up autour de 1992 lorsque Nathan, un nouveau militant, y rencontre Sean Dalmazo, séropositif qui consume ses dernières forces dans l’action, qui le bouleverse par sa radicalité. Sean est en conflit avec Thibault, médiateur des « R.H. », qui privilégie l’expertise et la discussion avec les autorités et les laboratoires, à l’instar de Aides.
Nathan tombe amoureux de Sean et se lance dans les actions coups de poing d’Act Up. » Wikipédia.

Un film qui prend aux tripes

Le film génère un véritable sentiment d’urgence, qui prend aux tripes le spectateur. En effet, de 1990 à 1996, le VIH tue environ 18 150 personnes en France. Des réseaux de solidarité communautaires s’organisent et exigent des actions de santé publique concrètes de la part du gouvernement et des résultats au niveau de la recherche pharmaceutique.

Le film alterne réunions hebdomadaires, actions militantes et scènes de danses/d’amour. La diversité des points de vue des personnes concernées s’exprime lors des réunions. Si les gens sont globalement en accord, des points de frictions subsistent sur les manières d’opérer ou les formes de plaidoyer. Toutes sont légitimes, et aucune morale de pureté militante n’est édictée par le film, qui pose çà et là les jalons de différentes réflexions.

Les acteurs et actrices sont à tomber ! Dans leur fragilité comme dans leur force, les personnages sont des rocs. Dans les scènes de débats, dans les énoncés, dans les actions, dans les scènes intimes ou les moments de fêtes. La vie irradie d’elles/eux à tout instant, il faut le voir pour le croire.

Attention cependant, certaines scènes de sexe et/ou de deuil peuvent heurter la sensibilité du public.

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