All My Friends Hate Me, une comédie anglaise qui raconte un anniversaire et des retrouvailles pour le moins ratés, qui use les codes du film d’angoisse.
Ce week-end, c’est l’anniversaire de Pete. Il est content car il a reçu une invitation de la part de ses amis du lycée à venir célébrer ce moment avec dans la luxueuse demeure de George. Grisé par la situation, il entreprend de s’y rendre seul, son amoureuse les rejoindra durant le week-end car elle a des obligations pour le boulot. Dans ce coin d’Angleterre rurale où le réseau téléphonique est difficile à capter, il arrive non sans mal à destination.
À sa grande surprise, les portes sont ouvertes mais les lieux sont vides : personne ne l’attend. Alors que le temps commence à se faire long et qu’il s’endort sur un bout de canapé, ses collègues apparaissent enfin ! Entre eux, tout a changé et en même temps, rien n’a changé. Les situations s’imbriquent mal les unes dans les autres et on navigue à vue sans trop comprendre ce qui se passe. Pete ne comprend pas plus que nous et est perdu entre interactions foireuses, blagues ratées et souvenirs d’antan dont il ne se rappelle pas.
Un week-end dont il attendait trop
Les éléments perturbateurs sont placés : quiproquo, personnages mystérieux, intérêts amoureux mal compris et ambiance lourde. Le film se veut une comédie noire empruntant aux codes du film d’horreur sans jamais dépasser la frontière qui le ferait basculer d’un style à un autre. Les angoissés du sang peuvent se rassurer : pas d’hémoglobine en vue. Et en guise d’angoisse, on partage seulement le lourd malaise du personnage principal qui va s’étaler sur les 3 longs jours d’un week-end de fête dont il attendait trop.
Au final, le film ne comporte pas de climax, de point culminant, de grand bouquet final qui exploserait en concluant les intrigues de manière mémorable. En cela, il se rapproche de la « vraie vie » dans laquelle parfois un nœud qui semble inextricable s’essouffle simplement.