Don’t Worry, He Won’t Get Far on Foot est un film américain de Gus Van Sant sorti en 2018, qui dresse le portrait d’un homme qui a bien payé sa dépendance à l’alcool des années 1970 à 1990.
C’est hyper bien ! On vous le recommande grandement, c’est drôle, émouvant et intéressant sans être pathos. Les acteurs sont tous à fond dedans, ça fait plaisir à voir. Les plus émo d’entre nous reconnaîtront le nom de Beth Ditto (la chanteuse de Gossip) dans un rôle très beau et doux où elle brille par sa sobriété.
Les séquences animées s’insèrent bien dans l’histoire en apportant une certaine légèreté tout en étant « justifiées » par l’histoire. La construction en flashback dans le flashback apporte une profondeur au récit qui aurait été plus ennuyeux de manière linéaire, mais ne manque cependant pas de clarté.
Niveau musique, c’est très jazz, ce qui assez surprenant de la part de Danny Elfman, mais c’est assez chouette. De plus, c’est adapté de l’autobiographie du dessinateur handicapé John Callahan, et les inserts animés sont des déclinaisons des vrais travaux de l’artiste.
Le film traverse une période d’à peu près vingt ans, et voit John travailler sur lui-même.
Pas de misérabilisme, une dose d’humour noir et de nombreuses scènes chez les Alcooliques anonymes (AA) documentent ce cheminement. Certes, les AA émanent d’une institution religieuse et certaines parties du « rituel » peuvent décourager les plus agnostiques. Mais comme chaque personne fait un chemin personnel particulier, c’est bien qu’une multitude de services existent. Avec 2 100 000 personnes aidées chaque année dans 180 pays, on peut se réjouir que les AA soient là.