Fanfare, un roman graphique de Aude Picault sorti en 2011 aux éditions Guy Delcourt dans la collection « Shampooing ».
Un week-end de teuf fanfare, dans les pompes d’Alda, tromboniste chez les Ouiches Lorènes. De la clameur commune de ces groupes qui se retrouvent ensemble pour faire de la musique jusqu’au bout de la nuit aux émotions fortes et inavouées que ressentent les personnes les uns pour les autres.
Les aquarelles sont belles, le livre est plutôt court et se lit avec délice. C’est un plaisir bref, fugace, qui donne un aperçu d’un monde trop peu connu : celui des fanfares qui font la teuf. D’ailleurs, le livre a le mérite de proposer la vision d’un milieu festif alternatif où le public est composé d’une grande quantité des musiciens qui passeront sur scène dans la soirée.
L’univers est bigarré, les costumes, même en dessin, expriment une folie et un désir de transgression évident.
Les deux personnages principaux sont des femmes qui semblent graviter autour d’un même garçon sans qu’on en sache trop initialement. Le voile est levé dans les dernières pages et c’est finalement une beuverie presque tendre qui conclut l’ouvrage. On croirait entendre résonner les cuivres…
Alors, est-ce qu’on observe un peu de réduction des risques ? Bif bof. Le livre ne relate cependant que des prises de drogues dites « molles » (même si ça ne veut pas dire grand-chose). Mais alors quelles prises !
On sait lever le coude dans cette fieffée compagnie : cul sec, tournées, shooters, vomis, coma, tangage : l’inventaire est presque complet. Deux choses sont quand même savamment illustrées :
- les garçons lubriques quand ils sont saouls
- on ne boit pas que pour se faire plaisir, comment gérer ?