La Mule est un film de Clint Eastwood, sorti en 2018, qui dresse le portrait d’un vieux monsieur au dos duquel s’accrochent les problèmes et qui finit par faire la mule entre les USA et le Mexique.
« À plus de 80 ans, Earl Stone est aux abois. Il est non seulement fauché et seul, mais son entreprise risque d’être saisie. Il accepte alors d’être chauffeur, un petit boulot, en apparence, facile. Sauf que, sans le savoir, il s’est engagé à être passeur de drogue pour un cartel mexicain. Extrêmement performant, il transporte des cargaisons de plus en plus importantes. Ce qui pousse les chefs du cartel, toujours méfiants, à lui imposer un supérieur chargé de le surveiller. » Wikipédia.
Le film fait preuve d’une grande sobriété. Ici, pas de grandes joutes verbales, pas de bastons, pas de tirs de flingues, de mitraillettes ou autre effet de manche typiquement grand spectacle du cinéma contemporain. Ni musique tonitruante ni effets spéciaux tape-à-l’œil. L’histoire est filmée à hauteur d’homme (de vieil homme), et ses drames comme ses réussites se déroulent hors champ. C’est tout le contraire de ce que nous attendions et on est agréablement surpris.
Une brève introduction pose le décor, puis le film égrène les « courses » de la mule et leurs enjeux grandissants. La temporalité du film devient alors un peu floue, et c’est aux changements de décors, d’accessoires ou de postures du héros que l’on constate que le temps passe.
Le héros, les narcotrafiquants, les policiers sont présentés comme des pions qui jouent leur partition sans jamais les idéaliser ou les déifier. C’est cette histoire de sobriété dont on parlait plus haut. Le scénario n’est jamais sensationnaliste. Derrière la drogue, il y a les humains que motivent l’argent, les armes et le pouvoir.