Karim Leklou et Isabelle Adjani mère et fils dans le film "Le monde est à toi" de Romain Gavras.

Le monde est à toi – Pour l’amour du fun, de l’absurde et de l’intrigue tendue et bien ficelée

Publié le 25 octobre 2023 par Lisa

/

Cet article parle de : #culture #fictions #films #pour-se-marrer

Le monde est à toi est un film de Romain Gavras, sorti en 2018, qui retrace le parcours d’un jeune homme qui veut devenir le distributeur officiel de Mr Freeze au Maghreb.

François, petit dealer, a un rêve : devenir le distributeur officiel de Mr Freeze au Maghreb. Cette vie, qu’il convoite tant, vole en éclats quand il apprend que Dany, sa mère, a dépensé toutes ses économies. Poutine, le caïd lunatique de la cité, propose à François un plan en Espagne pour se refaire. Mais quand tout son entourage (Lamya, son amour de jeunesse, Henri, un ancien beau-père à la ramasse tout juste sorti de prison, les deux jeunes Mohamed, complotistes, et sa mère, chef d’un gang de femmes pickpockets) s’en mêle, rien ne va se passer comme prévu !

Ce film est dingue, encore plus quand on arrive à se mettre dans la tête que c’est un film français. C’est simple : on pourrait croire que c’est un Guy Ritchie du début des années 2000 tant l’histoire, les personnages et les péripéties sont borderline. Tout va tous azimuts en permanence, certains gags font mouche, et impossible de ne pas lâcher quelques rires gênés devant certaines séquences. Le casting est au service de personnages vraiment frapadingues, qui sont pour la plupart à contre-emploi d’autres rôles qu’ils ont pu endosser dans d’autres films sur les mêmes thèmes.

Ainsi Karim Leklou (vu dans Bac Nord) est aux prises avec une mère castratrice et maniganceuse (Isabelle Adjani), Oualya Amamra (vue dans Divines) est ballotée entre sa loyauté, son amour et ses aspirations, Sofian Khammes (vu dans Chouf) est un chef de gang ultra foncedé au sirop codéiné. S’ajoutent à cette nouvelle vague les classiques Vincent Cassel (en tordu simplet mais dangereux), Philippe Katerine, en avocat aux m​​œurs troubles, et François Damiens, en trafiquant d’humains.

Le rythme est très bon, on n’a pas le temps de s’ennuyer, les coups de sang des personnages sont truculents, les retournements de situation, de vestes, le climax, tout s’imbrique pour l’amour du fun, de l’absurde et de l’intrigue tendue et bien ficelée (et alors, les plans sont hyper travaillés, les couleurs sont belles et la tension est présente).

As-tu aimé cet article ?

Ceci pourrait aussi t'intéresser