Le plongeur film réalisé par Francis Leclerc
Image extraite du film Le Plongeur (2022) réalisé par Francis Leclerc

Le plongeur – Une histoire d’addiction avec et sans produit

Publié le 7 février 2024 par Lisa

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Cet article parle de : #addiction #culture #films

Un joli film québécois sur l’addiction raconté sans fatalisme ni misérabilisme, porté par un casting plus vrai que nature, dans une ambiance de restaurant particulièrement bien rendue.

Le plongeur est l’adaptation cinématographique du livre du même nom, publié en 2016, écrit par l’auteur Stéphane Larue. Nous n’avons pas lu le livre, nous ne pouvons donc pas nous prononcer sur la qualité d’adaptation ou la fidélité au matériau d’origine. En revanche, on a envie de vous partager notre avis sur le film et sur sa représentation de la dépendance qu’on a trouvée assez remarquable, comparé à ce qu’on trouve sur le sujet en général. 

L’intrigue suit Stéphane (oui le même nom que l’auteur du livre), un jeune homme de 19 ans, récemment installé à Montréal pour suivre des cours de graphisme au tout début des années 2000. Seulement, comme le résume presque trop clairement la voix-off au début du film, Stéphane est accro à la petite montée d’adrénaline provoquée par la mise en jeu d’argent sur des machines de vidéo poker. Très vite, il joue trop, joue l’argent qu’on lui prête, se retrouve en panne de loyer et déserte sa colocation pour esquiver les problèmes. Parallèlement, il cesse de répondre à ses premiers clients en graphisme, à sa famille et d’honorer ses engagements auprès de son école. Alors qu’il pense être arrivé au fond du trou (le film n’a commencé que depuis 15 minutes), son cousin Malik le retrouve, et grâce à un sermon digne de Pascal le grand frère, il se retrouve propulsé dans un job de plongeur dans un restaurant huppé. Le même restaurant où commence le film avec une scène de plage au ralenti sur un mixage son ultra dramatique. 

Voici le bref résumé du début du film qu’on vous conseille de voir si vous avez la chance qu’il soit diffusé chez vous ou quand il sera disponible en VOD. Pourquoi ? Parce qu’il illustre parfaitement les mécanismes qui entretiennent une dépendance et qu’il est un chouette exemple de la manière dont une addiction sans produit peut gâcher la vie. 

Une représentation réaliste des mécanismes de la dépendance

Si le film n’est évidemment pas un documentaire, il aborde point par point ce dont on vous parle lorsqu’on détaille les symptômes qui permettent le diagnostic d’un trouble de l’usage (d’une substance ou d’un comportement). Notamment le besoin irrépressible de recommencer quelque chose, alors même que ce quelque chose à des répercussions négatives sur notre santé ou notre vie sociale. 

Mieux encore : à travers les différentes personnes employées au restaurant, on nous montre d’autres parcours d’usages de drogues et de dépendances. Car, comme il existe une multitude d’individus, il existe une multitude de parcours différents. 

Pour celles et ceux qui ont déjà travaillé dans la restauration, vous nous direz ce que vous pensez de la manière dont les relations d’équipe ou encore entre la salle et la cuisine sont retranscrites, et comment les situations illustrées (sauf le plus gros pétage de plombs, bien sûr) sont des incontournables du stress d’en plein rush. Le compagnonnage et la bière à la fin du service qui se transforment en after interminable et qui poussent dans une certaine mesure à l’augmentation des consos.

En deux mots comme en cent : on vous conseille de regarder ce chouette long métrage (il dure 2h07 minutes).

 

https://direct-actu.fr/2023/12/29/le-plongeur-le-plongeon-cinematographique-dans-le-coming-of-age-quebecois/

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