Lolita malgré moi est un film de Mark Waters, sorti en 2003, qui suit une nouvelle élève qui arrive dans un lycée américain et se confronte à un groupe de filles populaires.
« Après avoir passé son enfance en Afrique, Cady Heron atterrit un beau jour dans un lycée de l’Illinois, où elle découvre un univers encore plus exotique, plus mystérieux et plus dangereux que toutes les jungles : le monde des filles. Des cliques de lolitas branchées, riches et assoiffées de pouvoir se disputent âprement ce terrain, où chaque jour est un combat pour être la fille la plus belle, la plus populaire et la plus prestigieuse. » Wikipédia
Sorti en 2003, ce film qui ne paie pas de mine (surtout avec son titre français mal choisi, l’original c’est Mean Girls, soit « méchantes filles » dans la langue d’Ève Angeli) est une comédie de lycée qui change des American Pie et autres clones du genre sortis à la chaîne à cette époque. Pourquoi ? Comment ?
En centrant son récit sur des personnages féminins : c’est une comédie où le but des garçons n’est pas de coucher avec la plus belle fille du lycée. En ne présentant pas la drague côté mecs : ces jeunes femmes sont cruelles entre elles, elles savent ce qu’elles veulent, et n’ont pas envie d’attendre. Dans un contexte lycéen, en ne prenant pas ses spectateurs pour des idiots ou des abrutis : les interludes en classes sont souvent drôles, les adultes professeurs sont truculents (Mr Duvall et Miss Norbury en tête, puisque ce sont les adultes les plus développés).
Tragédies adolescentes d’une drôlerie sans pareil
En véhiculant de belles valeurs : adapté d’un livre de développement personnel, l’humoriste Tina Fey (qui incarne à l’écran Miss Norbury) a inventé des personnages pour illustrer à quel point les adolescent.es peuvent être cruels entre eux. Elle a trouvé les tragédies adolescentes (celles qui semblent insurmontables lorsqu’elles nous concernent) d’une drôlerie sans pareil (avec un regard d’adulte) malgré une vraie cruauté. En résulte une intrigue en trois temps avec quelques fulgurances de drôlerie (difficile d’en dire plus sans spoiler).
Côté casting, ça a beau dater de 2003, il y a quelques têtes qu’on a beaucoup revues au cinéma les années suivantes. Rachel McAdams, championne des comédies romantiques (Ahhhhh The Notebook </3) et Amanda Seyfried (qu’on a vue côté action dans le Time Out avec Justin Timberlake), et bien sûr Lindsay Lohan dont on attend patiemment le grand retour (oui, la personne qui écrit ces lignes est née dans les années 1990) !
Alors ! La grande question qui fait se demander ce que ce film fait dans nos recommandations cinéma. Eh bien Cady essaie de rentrer dans le moule et se laisse embrigader dans des stratagèmes qui la dépassent. Elle va aussi picoler, jusqu’à vomir sur la pire personne possible. Le film n’aborde pas la consommation d’autres drogues. On n’y voit ni cigarettes, ni pétards, mais on y parle sexualité à travers des cours de santé sexuelle dispensés par un professeur dégoûtant.
Sans en faire un point central du récit, le film revient sur ce fait plusieurs fois, et parle souvent d’usage de préservatif, l’éducation sexuelle est un passage délicat mais indispensable pour les adolescent.es. Qui se souvient encore de la fois où la personne chargée de l’atelier nous a posé ses questions gênantes devant une classe de 30 élèves ? La maman de Regina Georges (complètement givrée) n’hésite pas à proposer des préservatifs à sa fille, et préfère que les ados boivent à la maison plutôt qu’on ne sait où. Un comportement « gênant » dans le film mais qui ne se leurre pas sur les risques qui peuvent être pris.