Timothée Chalamet et Steve Carell dans le film "my beautiful boy" réalisé par Felix Van Groeningen.

My Beautiful Boy – Aimer inconditionnellement quelqu’un ne donne pas le pouvoir de le sauver

Publié le 6 septembre 2023 par Lisa

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Cet article parle de : #amphetamine #addiction #culture #films #histoires-vraies #drama

My Beautiful Boy est un film de Felix Van Groeningen, sorti en 2018, qui retrace l’histoire d’un père et de son fils de 18 ans, consommateur de drogue.

Nic Sheff est un garçon de 18 ans rayonnant, avec une famille aimante et un avenir prometteur, mais il est aussi consommateur et addict à la méthamphétamine. Si on met de côté la partie addiction, ce film parle d’un enfant qui grandit, qui n’est plus le garçon idéal que son père voyait en lui et qui fait face aux peurs de ceux qui cherchent quel chemin suivre. Il y a du même coup le père découvrant que son fils est une personne complexe qui fait ses propres choix et qu’il ne pourra pas protéger toute sa vie. Mais comme on est ici pour parler de drogue, ce film montre le parcours de Nic, ses expérimentations et ses tentatives pour mettre fin à sa consommation de drogue et le parcours de son père cherchant à l’aider.

C’est touchant et le scénario est bien fait, Nic et son père évoluent à travers le film en suivant un chemin sinueux de sobriété et de rechute. Le montage entrecoupé de flashbacks réussit à merveille à montrer la vision du père regardant encore son fils comme le garçon qu’il était et cherchant la complicité qu’ils avaient avant.

Happy ending ou OD mortelle ?

On s’attend plusieurs fois à voir le film s’arrêter soit sur un happy ending du fils sobre enfin sauvé, soit sur une OD mortelle et tragique, mais à chaque fois l’histoire reprend, Nic fait plusieurs séjours en désintox, va vivre chez son père ou chez sa mère, reprend sa vie, ses études, reste sobre ou reconsomme. Souvent il est accompagné, son père fait son possible pour le comprendre et l’aider, cherche les causes de son mal-être sans jamais mettre la faute sur les produits consommés. Ce qui en ressort, c’est que Nic fait ses propres choix et qu’aimer inconditionnellement quelqu’un ne nous donne pas le pouvoir de le sauver.

On applaudit l’initiative d’aller se renseigner sur les effets et les modes de consommation avant de tester de nouveaux produits et l’utilisation de seringues neuves. Également le réflexe d’aller demander de l’aide et des conseils à des professionnels pour comprendre et aider sans juger. On note cependant une évolution durant le film, les lieux de consommation varient de confortablement assis à un bureau à une cabine de WC publics, et les produits consommés passent de de la poudre bien claire au fond de cuillère brûlé mis de côté pour plus tard. Il y a aussi plusieurs overdoses, notamment dues à l’accoutumance et au besoin de prendre toujours plus pour ressentir les mêmes effets.

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