Deux jeunes filles (Evan Rachel Wood et Nikkie Reed) tirent la langue à la caméra (elles ont toutes les deux la langue percée).
Capture d'écran du film Thirteen de Catherine Hardwicke

Thirteen – Un long clip antidrogues

Publié le 26 juillet 2023 par Lisa

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Cet article parle de : #addiction #sante-mentale #culture #films

Thirteen est un film de Catherine Hardwicke, sorti en 2003, qui raconte l’histoire de deux ados à la dérive qui se perdent dans des excès en tous genres.

« Tracy Freeland est une adolescente d’origine modeste, studieuse et en bon rapport avec sa famille. Le jour de son entrée au collège, elle découvre que les codes sociaux sont totalement différents de ceux de son ancienne école. Elle se fascine alors pour Evie, la coqueluche du collège, qui se révèle être très particulière et cherche à ce que cette dernière la remarque. Elle devient alors sa nouvelle protégée et meilleure amie, à tel point qu’Evie s’installe rapidement chez les Freeland. S’ensuit une véritable dérive alliant drogues, alcool, sexe, scènes et mutilations, que sa mère, Mélanie, ne tarde pas à vouloir arrêter. Trop tard, peut-être. » Wikipédia

Thirteen, c’est le premier film en tant que réalisatrice de Catherine Hardwicke (celle qui a fait Les seigneurs de Dogtown ou Twilight), mais aussi le premier film des deux actrices principales, inconnues à l’époque. Le scénario a été coécrit par Nikkie Reed, 15 ans à l’époque, qui s’inspire de sa propre expérience.

Entre un clip MTV avec la balance des couleurs très aléatoire (vous verrez en le regardant) et un style caméra à l’épaule qui se veut documentaire, le film, qui ressemble à un long clip antidrogue, type A Drug Free World, est assez difficile à regarder.

Deux héroïnes autodestructrices

Difficile, car il n’est pas simple de s’identifier à ces deux héroïnes autodestructrices qui essaient de briser le moule dans lequel elles se voient grandir en éprouvant les limites de leur corps et de leur cadre de vie. Même si c’est une représentation un peu extrême des affres du début de l’adolescence, elle n’en demeure pas moins touchante sur le fond.

Le film dépeint des situations classiques (certain.es diront clichés) de l’adolescence : le dialogue parent/enfant peut être un véritable calvaire. Le système éducatif est ennuyeux, et l’ennui est rarement de vertueuse compagnie. On singe les comportements d’adultes car on veut grandir plus vite, mais on réagit comme l’enfant qu’on est toujours. La relation parent/enfant est mise à mal par le décalage générationnel et les problèmes d’adultes souvent imperceptibles pour l’enfant.

À l’époque, le film a gagné de nombreux prix, certains l’ont pris pour un manifeste et aux États-Unis, il a quasiment eu une valeur de « film éducatif ». Tout y passe, modifications corporelles, relations sexuelles, flirts, automutilation, délinquance, insolence, drogues, alcool, etc. Toujours de manière particulièrement peu prudente, donc peu RdR.

Vouloir fliquer les ados, c’est clairement une erreur. Mais renouer un contact perdu peut être salutaire.

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