« Pourquoi ma 3-MMC n’est pas comme d’habitude ? » Eh bien, parce qu’il y a de fortes chances qu’en réalité, ce ne soit pas de la 3-MMC que tu as pécho !
Les analyses sont formelles (et les avis d’usagers et d’usagères ayant une certaine expérience aussi), le marché de la 3-MMC est en chamboulement permanent. Il devient compliqué de trouver de la 3-MMC actuellement. Et quand on en trouve, il s’agit très souvent d’autres produits de la même famille de drogue qui sont vendus en tant que 3-MMC.
Cette famille, c’est les cathinones de synthèse, stimulants synthétisés à partir de la plante de khat (l’équivalent de la coca du Moyen-Orient). Ils apparaissent en Europe au détour des années 2000 avec la méphédrone, puis ont été largement popularisés au milieu des années 2010 avec l’incontournable 3–MMC.
Profitant d’un coût bien moins élevé que la cocaïne ou d’effets recherchés plus significatifs et tirant vers la MDMA, ainsi que d’une grande facilité d’accès (notamment sur Internet), la 3–MMC s’est rapidement démocratisée. Seulement, avec l’interdiction européenne concernant les cathinones et compte tenu de la capacité du capitalisme à rendre disponible toujours plus de marchandises, les sites revendeurs de cathinones (de chems, de nouveaux produits de synthèse, de RC – appelez–les comme vous voulez, les appellations sont nombreuses) mettent à disposition des molécules psychoactives qui ressemblent à la 3-MMC mais n’en sont pas. La chimie est une science exacte et changer un micro détail peut avoir de larges conséquences.
Notamment en ce qui concerne les risques de surdose, la durée des effets recherchés, la durée du plateau, la durée des effets non recherchés, la durée de la descente (et son intensité). Mais aussi sur les interactions entre les risques allergiques et la toxicité à court terme.
Si tu ne peux pas recourir à un service d’analyse de drogue, commence toujours par des quantités minimales, évite les mélanges (cannabis, alcool, médicaments entrent en compte dans les mélanges) et ne consomme pas seul·e. Et dans l’absolu : n’accorde pas une confiance aveugle à la personne qui te fournit : elle–même n’est pas sûre de ce qu’elle a.