Synonymes : cocaine, c, C, cc, CC, coke

Définition

Le terme cocaïne désigne à la fois la poudre blanche chlorhydrate de cocaïne et l’alcaloïde (la substance active) extraite de la plante de coca Erythroxylum coca. En France et dans le monde son usage, sa détention sa production sont quasi unanimement interdits. 

La cocaïne se classe dans les substances stimulantes. Elle agit sur le système nerveux et sur l’appareil cardiovasculaire et a un effet puissamment vasoconstricteur. En libérant des neurones à dopamine, elle procure une sensation de bien-être et de confiance, elle anesthésie légèrement le fond de la gorge et provoque la contraction des muscles lisses (ceux dont sont recouvert nos intestins : c’est ce qui donne envie d’aller aux toilettes). Accélération du pouls, augmentation de la tension artérielle, contraction des vaisseaux sanguins,  augmentation de la température corporelle, déshydratation, effet coupe faim, sensation d’éveil sont au menu. 

La consommation de cocaïne présente des risques pour la santé physique et mentale. Ces risques sont aggravés si tu es epileptique, asthmatique, porteur d’un trouble cardio vasculaire, porteur d’un ou plusieurs troubles psy, allergique à un des produits dont est composé ton gramme, etc. Les mélanges de substances augmentent les risques en interagissant entre elles de manière parfois imprévisible. Le mélange alcool et cocaïne par exemple crée un nouveau composé chimique appelé cocaethylene, qui renforce et prolonge la toxicité générale de la cocaïne. 

Le risque de dépendance est aussi présent. On peut ne pas se sentir glisser d’un usage simple à un usage dangereux. Toutes les personnes qui parlent de leur dépendance actuelle (ou passée) insistent sur le côté insidieux du produit. Sa démocratisation dans les centres villes (jeunes, urbains ou festif) , son prix de plus en plus abordable et sa facilité d’accès peuvent renforcer ce glissement. Le risque de surdosage existe également bien qu’il diffère en fonction des modes de consommation. 

Des modes de consommation multiples 

Plusieurs modes de consommation existent :

  • Par voie nasale via le sniff. Certainement la méthode la plus répandue et la plus socialement acceptée. Attention à utiliser une paille en papier à usage unique et strictement personnelle (pas de billet !). Le passage par les muqueuses nasales peut provoquer des microcoupures, des affections, irritations, sinusites. À  la longue les parois nasales peuvent se creuser et se trouer. Un trouble plus rare mais très impressionnant peut aussi arriver sans douleur : la perforation naso-palatine. On vous laisse googler ça.
  • En inhalant à l’aide d’une pipe spéciale. Pour se faire, on basifie la coke pour la transformer en crack ou en free base (ces termes désignent une même variation de la cocaïne). Les effets sont rapides et intenses, mais, en contrepartie, extrêmement courts. Le craving est puissant et le risque de dépendance accru. Les usagers de crack confessent parfois consommer plusieurs grammes par jour. Toute la bouche prend cher avec un usage de crack et les effets coupe faim et coupe sommeil sont démultipliés, affaiblissant l’organisme rapidement en cas de conso répétée et régulière.
  • En injection par voie intraveineuse. Pratique beaucoup plus marginale et marginalisée tout autant que risquée, addictive et économe. En effet, pour injecter dans de bonnes conditions il faut du matériel stérile à usage unique, respecter un processus de désinfection particulier, un lieu calme et propre avec un plan de travail et l’éclairage suffisant, une bonne connaissance des dosages et de quoi éliminer proprement ses déchets. Les risques de dépendance et de surdose sont au maximum avec ce mode de consommation et il est difficile de trouver quelqu’un à qui pouvoir en parler (la peur du jugement et la crainte d’être rejeté ou incompris est rapporté par énormément d’usagers). Le mieux est de ne pas être seul quand on s’injecte, afin d’avoir une personne prête à réagir en cas de surdose. 
  • En ingestion en parachute la coke a peu d’intérêt, la biodisponibilité est très mauvaise. 

Mettre de la coke sur une cigarette pour la fumer n’a aucun intérêt. La combustion détruit tous les principes actifs du produit. Autant l’y foutre à la poubelle !

 

N’hésitez pas à réfléchir à votre conso, aux occasions auxquelles vous consommez, ou encore à votre fréquence d’utilisation.

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