Proto, c’est l’abréviation de protoxyde d’azote et c’est un produit de plus en plus consommé, surtout par les plus jeunes, notamment parce que c’est pas cher et très facile d’accès. Un des risques identifiés est l’apparition de carences en vitamine B12. Explications.
La carence en vitamine B12 est un risque très fort induit par une conso de protoxyde d’azote allant de régulière à excessive. Mais alors, c’est quoi la vitamine B12 ?
« La vitamine B12, également appelée cobalamine, est une vitamine hydrosoluble essentielle au fonctionnement normal du cerveau (elle participe à la synthèse des neurotransmetteurs), du système nerveux (elle est indispensable au maintien de l’intégrité du système nerveux et tout particulièrement de la gaine de myéline qui protège les nerfs et optimise leur fonctionnement) et à la formation du sang. C’est l’une des huit vitamines B. Elle est normalement impliquée comme cofacteur dans le métabolisme de chacune des cellules du corps humain, plus particulièrement dans la synthèse de l’ADN et sa régulation ainsi que dans la synthèse des acides gras et dans la production d’énergie. », dixit Wikipédia.
Et quelles conséquences pour une carence en vitamine B12 ? « Une anémie se développe, causant une série de symptômes dont fatigue, pâleur, faiblesse et dans les cas sévères, essoufflement et étourdissements. Une carence sévère en vitamine B12 peut entraîner des lésions nerveuses, des picotements ou une perte de sensation dans les mains et les pieds, une faiblesse musculaire, une perte de réflexes, des difficultés motrices, de la confusion et une démence. Le diagnostic de la carence en vitamine B12 est basé sur les analyses de sang. », dixit le Manuel MSD (la bible des professionnels de santé).
Une vitamine indispensable
Et le site apporte également ces précisions : « La vitamine B12 (cobalamines), avec le folate, est nécessaire à la formation et à la maturation des globules rouges ainsi qu’à la synthèse de l’ADN (acide désoxyribonucléique), qui est le matériel génétique des cellules. La vitamine B12 est également nécessaire à la fonction nerveuse. Les bonnes sources de vitamine B12 incluent les viandes (essentiellement bœuf, porc, foie et autres abats), les œufs, les céréales enrichies, le lait, les palourdes, les huîtres, le saumon et le thon.
Contrairement à la plupart des autres vitamines, la vitamine B12 est stockée en grande quantité, principalement dans le foie, jusqu’à ce que l’organisme en ait besoin. Si des personnes arrêtent de consommer cette vitamine, les réserves de l’organisme durent généralement trois à cinq ans avant de s’épuiser. De hautes doses de vitamine B12 ne sont pas une panacée, mais autrement la vitamine ne semble pas toxique. Toutefois, la consommation excessive de vitamine B12 n’est pas recommandée. La vitamine B12 se trouve dans les aliments d’origine animale. Normalement, la vitamine B12 est facilement absorbée dans la dernière portion de l’intestin grêle (iléus), conduisant au gros intestin. Cependant, pour être absorbée, la vitamine doit être liée au facteur intrinsèque, une protéine produite dans l’estomac. En l’absence du facteur intrinsèque, la vitamine B12 progresse dans l’intestin et est excrétée dans les selles.
Comme la vitamine B12 est nécessaire à la formation des cellules sanguines matures, une carence en cette vitamine peut entraîner une anémie. L’anémie est caractérisée par des globules rouges anormalement grands (macrocytes) et par des globules blancs anormaux. L’anémie peut prendre 3 à 5 ans pour se développer après le début de la carence, parce que de grandes quantités de vitamine B12 sont stockées dans le foie. La carence en vitamine B12 peut entraîner des lésions nerveuses (neuropathie), même en l’absence d’anémie. »
Le manque de recul sur les effets du proto ne permet pas de savoir à partir de quel niveau de conso se manifestent les effets de ces carences. Dans le doute, et comme avec tout produit, la modération est de mise !