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Tout savoir sur la capote : c’est quoi un préservatif interne ?

Publié le 17 juin 2023 par Romain

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Cet article parle de : #contraception #pratiques-sexuelles #sante-sexuelle #sexualite

Ah, le préservatif ! C’est certainement l’outil le plus connu quand on parle de santé sexuelle. Pourtant, quelques petits rappels quant à son utilisation ne font jamais de mal. Et si vous pensez tout savoir de la capote sous sa forme la plus commune, vous ne la connaissez peut-être pas dans sa version interne. Des clarifications ?

Le préservatif, ce sacro-saint fourreau à bite, ou doigts, ou gode, ou légumes, on n’est pas là pour juger les pratiques de tout un chacun (tant qu’elles sont consenties), dont l’usage ne date pas d’hier : « Au XIIe siècle av. J.C., le roi Minos de Knossos utilisait des préservatifs en vessie de chèvre pour se prémunir de maladies. Les Japonais, quant à eux, se servaient au Xe siècle av. J.C., d’un fourreau appelé « Kabutogate » fabriqué en cuir ou en écailles de tortue. Les Chinois aussi, il y a 4000 ans, se protégeaient avec des corsets de papier ou des bandelettes en soie, huilés. Certains écrits laissent penser que les Romains et les Grecs possédaient des préservatifs en membranes animales. », dixit le site Safe-pocket.com.

Aujourd’hui décliné sous plusieurs marques, modèles, avec des technologies stimulantes, retardantes, une multitude de tailles, de couleurs et de goûts, le préservatif est le moyen de protection le plus distribué tant vis-à-vis du VIH que de grossesses non-désirées. Attention cependant : un préservatif ne s’ouvre pas avec les dents ! D’accord, c’est tentant dans le feu de l’action (surtout avec les mimines pleines de lubrifiant) mais c’est aussi le meilleur moyen de le déchirer sans faire gaffe ! Les bords de l’emballage sont prévus « ouverture facile », alors profitez- en.

Plus d’excuses et beaucoup plus de sensations

Mais alors le préservatif interne, kezako ? Il s’agit d’une gaine en nitrile (les allergiques au latex apprécierons) beaucoup plus large qu’un préservatif dit « externe », qui dispose d’un anneau en silicone souple qui s’insère avec les doigts en lui donnant la forme d’un « 8 », et qui se déplie au fond de l’orifice dans lequel on l’a installé et maintient le tout bien en place pour le(s) rapport(s). Vous l’aurez compris, avec ce dispositif, plus de problème de taille ! Plus d’excuses en plâtre de type « je débande à cause de la capote » #OuinOuin. Et même, beaucoup plus de sensations : le préservatif interne se plaque au plus près des parois du corps (à l’inverse du préservatif interne qui « lisse » les parois du pénis) et limite la sensation de frottement et de réchauffement désagréable que peut ressentir la personne pénétrée avec un préservatif externe. Autre avantage : on peut le mettre plusieurs heures avant le rapport (avant de partir en soirée par exemple) et on n’est pas obligé.e de le retirer immédiatement après une éventuelle éjaculation. Pour celleux qui trouvent qu’enfiler une capote « coupe » le moment, le problème est réglé !

Précaution à prendre : ne pas utiliser en même temps un préservatif interne et un externe lors du même rapport. Les frottements des deux matières (latex, vinyle, nitrile) peuvent s’abîmer entre elles et conduire à des ruptures ! (+ et + = – ). Finalement, son seul défaut, c’est son look. D’aucuns diront qu’il ressemble à un sac poubelle pour légitimer le fait de ne pas s’y intéresser. Et c’est bien dommage ! C’est pas parce qu’il est pas joli qu’il n’est pas gentil. Le Fémidom® (c’est son nom commercial) est vendu par lot de trois en pharmacie pour environ huit euros mais de nombreuses assos (Spritek, Techno +, le Tipi, Keep Smiling, l’Orange bleue, Fêtez clair, les plannings familiaux, etc.) en distribuent gratuitement. Ce serait dommage de ne pas essayer, n’est-ce pas ?

On n’oublie pas que l’usage consciencieux du préservatif ne dispense pas de faire des dépistages réguliers pour s’assurer de sa santé sexuelle. Certaines IST (infections sexuellement transmissibles) se transmettent malgré le port d’un préservatif, par contact, frottage, touchage, léchage et autres mots suaves, si consentis. La majorité d’entre elles sont asymptomatiques au début, et c’est au début que c’est le plus facile de s’en débarrasser ! CeGIDD(centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic) et Planning familial proposent des dépistages anonymes et gratuits ! Et vu qu’on parle des choses du sexe, on n’oublie pas :

  • de s’assurer du consentement de sa.son.ses partenaire.s (le mieux reste encore de demander directement) ;
  • d’utiliser du gel lubrifiant compatible avec le latex ou le vinyle des préservatifs (pas de corps gras type huile, beurres, etc.).

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