Photomontage KEPS - IA Dall·e
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Témoignage | Des années de craving (Dry Januray)

Publié le 3 janvier 2025 par X

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Cet article parle de : #temoignage

Dans ce témoignage sur l’alcool, X fait preuve d’un recul et d’une capacité d’auto-analyse impressionnante. Elle nous raconte comment, malgré une précédente expérience avec d’autres drogues, elle s’est rendue compte trop tard que sa consommation était devenue problématique. 

Une histoire somme toute commune, qui devrait parler au plus grand nombre ici. 


 « Par où commencer… Ancienne consommatrice régulière (très régulière)  de taz/coc, et par aide de mon médecin et bien d’autres, j’ai réussi à arrêter de consommer il y a maintenant quelques années. Évidemment des années difficiles… Des années de craving, des années de prise sur soi, de colère, de sentiment indéfinissable, jusqu’à l’éclaircie 🌞

Où je ressentais des manques mais largement surmontables comparés à ceux que j’avais pu vivre avant et bcoup moins fréquemment.

Et il y a quelques mois, me revient un craving comme je pensais plus y faire face des années après. Je ne m’étais absolument pas préparée à cette possibilité que cela arrive, et surtout autant… N’étant pas ou plus une grande buveuse d’alcool (à la base juste en soirée et très peu maintenant) pour faire face à ce craving, pour ne pas craquer, j’ai donc été acheter ma « première » bouteille d’alcool qui sera la première d’une longue série…

 

N’étant pas/plus grande buveuse, j’ai très vite été saoule évidemment, ce que je recherchais finalement, le fait de ne plus faire face à moimême et de ne plus réfléchir. 

Puis les jours s’enchaînent et les bouteilles aussi, tout est une excuse pour boire ou aller acheter à boire… Mais sans trop m’en rendre compte ou sans mesurer le pb en tout cas… 

Jusqu’au jour où étant sûre d’en avoir chez moi je rentre du boulot et… placard vide. 

Et c’est à ce momentque je me rends compte que c’est devenu un besoin plus qu’une envie « d’un petit verre après le travail ». 

J’avais besoin de ma bouteille et quoi qu’il se passait à ce momentlà, ma priorité était d’aller en acheter.. 

Évidemment on s’en rend toujours compte trop tard… Et évidemment personne (ou très peu, sans en mesurer les conséquences) est au courant de ça, je vis cachée dans mon besoin d’alcool.

UNE HISTOIRE DE BESOIN

Je ne me mets pas minable tous les jours, je pense que l’alcoolisme repose plus sur le fait d’avoir besoin d’alcool que sur la quantité ou la boisson consommée en ellemême. 

Cette sensation que je ressens à ma première gorgée de la journée est pareille que la ligne de coco qui passait dans mon nez… Ce qui me fait penser que j’ai un réel problème avec l’alcool à l’heure actuelle.

De mon réveil à mon coucher, je pense à boire, la seule chose qui me « freine » c’est par rapport au travail. Sans mon travail qui est d’être sur la route toute la journée je pense que du matin au soir je consommerais… 

J’ai l’envie et le besoin de me sortir de ça. 

J’ai plongé les deux pieds dedans sans me rendre compte de rien et voilà où j’en suis aujourd’hui naïve que je suis… Pourtant j’avais déjà le recul et l’expérience de la drogue pour m’en méfier… Mais je ne l’ai pas fait.

Et pompon sur le haricotmes cravings sont revenus car je me suis habituée à l’alcool… Donc compenser ne sert à rien.

Il fallait juste que je me batte une nouvelle fois avec moimême, mais j’ai été faible… Encore une  fois… 😮‍💨 »


Les témoignages publiés sur KEPS et ses différents réseaux sociaux sont issus de notre communauté. Ils peuvent nous être envoyés par email, en messagerie privée, ou racontés de vive voix (et enregistrés puis retranscrits), ils sont le récit d’une expérience toujours subjective. Il convient de les prendre tels qu’ils sont : un morceau de la réalité d’une personne. La plus grande bienveillance est de mise et les propos tenus ici ne reflètent pas une position de Kepsmag ou de l’association Bus 31/32.

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