Dans le témoignage du jour X nous raconte comment il a essayé d’utiliser la psilocybine afin de réduire ses TOC. Les troubles obsessionnels compulsifs peuvent se traduire par « des obsessions (pensées dérangeantes, répétitives et incontrôlables), causant une forte anxiété » comme l’explique très clairement la page dédiée sur le site améli.fr. Cette personne a donc mis en place un protocole visant à observer la réponse de ces troubles face à la prise de ces substances.
On insiste encore une fois sur le caractère aléatoire et dangereux que peuvent avoir les expériences psychédéliques, notamment lorsqu’elles sont menées sans accompagnement. Pour plus d’informations sur la médecine psychédélique vous pouvez aller à la rencontre de la SPF – société psychédélique française qui organise des webinaires et rencontre sur toute la France. La SPF a aussi produit et partagé en ligne un excellent guide de réduction des risques consacré aux psychédeliques : à lire avant toute expérimentation. Si jamais vous voulez lire un autre témoignage au sujet des champignons vous pouvez cliquer ici.
« Avec certains protocoles, j’avais des TOC mentaux, et bon c’est sûrement irresponsable, mais j’ai essayé de voir si ça pouvait améliorer ma condition de consommer de la psilocybine (que je n’avais pas consommée depuis 4 ans) avec un certain protocole et intention, car j’avais vu qu’on pouvait calmer ou casser les TOC mentaux un certain temps avec cette substance. (Je ne suis pas novice avec les psychédélique, mais dans le fait de vouloir l’utiliser en thérapeutique > première fois ou j’y ai vraiment mis l’intention.)
Et s’en est suivie une expérience « indescriptible ». Pas de visuel, mais alors il y avait un chien avec moi (beauceron âgée) dans la pièce. Il s’est passé une communication animale qui, vu comment le chien réagissait à ce que je disais et vivais, ne peut être du hasard. Et la musique était fantastique, et beaucoup ressentie dans le corps, d’énergie qui circule, beaucoup d’amour. Et puis il y a eu cet esprit avec qui j’ai discuté, qui m’a complètement chamboulé (en bien). J’ai cru devenir fou, puis je ne sais trop comment, j’ai compris par moi et en discutant avec l’entrée, que je n’étais pas fou, j’avais juste fait une certaine intention qui a amené à cette rencontre. J’ai identifié cet esprit comme étant celui de la psilocybine.
(Avant cette expérience, je savais que c’était l’expérience spirituelle qui était bénéfique pour des améliorations et me suis renseignée beaucoup, donc je n’ai pas eu peur plus que ça et de toute façon j’étais dedans, j’ai fait confiance et mis beaucoup d’intuition et je suis toujours là et sans voix dans ma tête à part la mienne.)
Parler avec une voix dans sa tête
C’est vraiment une expérience complètement irréelle pour moi (nous Occidentaux/cartésiens), je veux dire parler avec une voix dans sa tête, même si j’avais pas cette impression, c’était plus quelque chose qui était là avec qui je discute, c’était très étrange mais très enrichissant.
En bref s’en est suivi l’arrêt de mon antidépresseur pour les TOC, sans aucun problème et avec le médecin (il n’interagit pas avec la psilocybine et je crois que je l’avais déjà réduit un peu) et un bien-être vraiment fort, une nouvelle compréhension de l’Amour de moi et des autres et beaucoup d’acceptation de qui je suis et mes défauts ou particularités.
En règle générale, l’effet « casse TOC » a duré pleinement 6-7 mois et depuis 4 mois, ils reviennent un tout petit peu, et « l’euphorie » (si je peux appeler ça comme ça) de l’expérience s’éteint petit à petit, mais il me reste l’expérience/le souvenir. (Et je refumais du cannabis tous les jours depuis 3 mois, et j’ai dû arrêter car je n’en trouvais plus pile après l’expérience, et ça n’a pas posé de problème. Aujourd’hui, j’arrive à fumer de temps en temps en soirée ou le soir quand je veux me détendre, mais je n’ai plus du tout envie de fumer tous les jours.)
Après l’expérience, j’étais persuadé que tout était réel (ce que j’avais vécu), maintenant (10 mois après) je doute un peu si je réfléchis trop, et je suis de base sceptique sur tout. Mais c’est quand même extrêmement intéressant d’avoir ce genre d’expérience (qui n’est sûrement pas pour tout le monde).
De simples hallucinations ?
Et on voit bien que pas mal de monde pense effectivement que ce ne sont pas des simples hallucinations. J’aime faire des sondages sur des groupe FB « psychédéliques ». J’en ai fait un sur le groupe principal « Psychedelic » anglophone, et les résultats sont en gros 75%, voire plus il me semble, de personnes qui pensent « mieux » voir la réalité, et ne pensent pas du tout que ce sont des « hallucinations » au sens où c’est de « imaginaire ». Et j’en ai fait un sur un groupe FR, même résultat.
Bien sûr (tout le groupe n’a pas répondu), ces personnes-là ne sont pas toutes « médecin / psy / neurologue, etc. » mais quand même… puisque même certains « psy / médecin / neurologue, etc. » sont persuadés que l’on a accès à une réalité plus profonde avec des psychédéliques, ça donne bien à réfléchir. Bien sûr, ce n’est que mon avis, et mes expériences/recherches. »
Les témoignages publiés sur KEPS et ses différents réseaux sociaux sont issus de notre communauté. Ils peuvent nous être envoyés par email, en messagerie privée, ou racontés de vive voix (et enregistrés puis retranscrits), ils sont le récit d’une expérience toujours subjective. Il convient de les prendre tels qu’ils sont : un morceau de la réalité d’une personne. La plus grande bienveillance est de mise et les propos tenus ici ne reflètent pas une position de Kepsmag ou de l’association Bus 31/32.
