
Dans le témoignage du jour X nous parle d’endométriose, d’errance médicale et d’usage de drogues. Bonne lecture !
« J’ai eu le diagnostic de mon endométriose l’été dernier, après des années d’errance médicale (incr non?!). Une petite bouboule d’endo située à l’extérieur de mon utérus côté rectum, provoquant des douleurs au bas ventre, dans le dos et dans la cuisse droite… pis bien d’autres trucs pas cool !
En pensant à mes consos et mes menstruations (et donc en lien avec l’endo au final…), je me dis qu’il peut y avoir plusieurs causes à effets non résolues mais à l’échelle de l’hypothèse.
L’une de mes premières conso est : l’alcool obviously ! Le premier effet que l’alcool avait sur mes règles et notamment grosses douleurs, c’était de les amplifier, jusqu’à ce que l’effet sédatif ait un impact et réduise la douleur. Mais je te raconte pas le lendemain… gueule de bois accompagnée d’un flux abondant et de crampes de l’enfer ! Le jeu en valait-il la chandelle ? En tout cas parfois, je sais que je préférais ne rien consommer en alcool de peur que ça impacte trop mes douleurs et grosse flemme de boire jusqu’à la grosse ébriété pour ça…
Ensuite, le cannabis ! Grosse histoire avec dix ans de fume quotidienne. Le soir en rentrant du taf. Lors des SPM (syndromes prémenstruels, ndlr) et règles, c’était mon palliatif mais pas dans le bon côté. Un peu comme l’alcool je me disais que c’était mon remède mais fumer de la beuh me provoquait plus de douleurs qu’autre chose… jusqu’à ce que je m’enfume bien la tronche et capte plus rien : soit ça me calmait direct, soit en fonction de mon mood je bouclais sur la douleur. Mes douleurs se sont intensifiées depuis quatre ans et cela coïncide avec l’arrêt du THC (passage au CBD comme bon substitut avec aucun effet sur la douleur par contre). Il m’est impossible d’en déduire que c’est lié car d’un côté ça n’aidait pas dans la douleur immédiate mais est-ce que quotidiennement ça venait apaiser le fond de la douleur ? Ou bien juste, les années passant, l’endométriose évolue et provoque donc plus de douleurs… Bref, le jour ou les utérus et les drojées auront droit à une vraie prise en charge et recherche médicale, j’aurais peut-être ma réponse !
Ensuite, il y a les stimulants : cocaïne et speed. Je dirais qu’il n’y avait pas d’effet sur la douleur mais sur le cycle de menstruations. Lors de grosses sessions de conso (entre 2 et 4 jours) proches de l’arrivée de mes règles, la conso de speed particulièrement avait pour don de bien me retarder l’arrivée des règles (angoisse, bonjour quand tu captes pas que c’est lié au début !).
Mes consos ont donc accompagné consciemment comme inconsciemment la gestion d’une maladie bien planquée et l’ont peut–être apaisée parfois.. »
Merci pour le droit à la parole, KEPS vous êtes les meilleur.es, je vous aime ❤
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